Opinions - 05.08.2019

Entre Bourguiba et Caîd Essebsi: Quelle démocratie?

Entre Bourguiba et Caîd Essebsi: Quelle démocratie ?

Ainsi, avec le départ définitif de notre regretté Président de la république, la Tunisie aura perdu le deuxième de ses deux  exceptionnels chefs  d’Etat que l’histoire n’oubliera jamais Habib Bourguiba et Béji Caîd Essebsi. Ce sont les deux  hommes qui ont fondé le premier la première république et le deuxième la seconde république. Les deux personnages se ressemblent énormément mais ils sont également très différends l’un de l’autre. Chacun d’eux a réussi là où l’autre a échoué et vice versa.

Les performances de Bourguiba

Véritable bâtisseur de l’Etat  tunisien après l’indépendance (1956) Bourguiba a réalisé ce qu’aucun autre Président n’aurait pu faire. Fort de son charisme et de son militantisme, il s’était fixé un ultime objectif: faire de la Tunisie un pays moderne et la  hisser au rang des pays les plus développés. Ce n’était bien sûr une tâche facile, mais pour réussir il fallait s’y mettre et surtout ne jamais céder devant les obstacles quels que soient les circonstances. Les réalisations accomplies par Bourguiba ne peuvent être comptées et on ne saurait  les énumérer toutes dans un seul article. Aussi nous contenterions nous d’en mentionner les plus importantes.

Muni d’une volonté de fer, Bourguiba  entama sa besogne avant même qu’il ne fût élu président de la république par la Chambre constituante le 25 juillet 1957.

Encore Premier ministre de Lamine Bey, dernier des abincérages, Bourguiba fit promulguer la première loi de la Tunisie indépendante à savoir le Code du statut personnel ou le CSP. Promulgué  au terme d’un douloureux accouchement, ce code constitua une véritable révolution non seulement en Tunisie mais aussi dans tous les pays   arabes et musulmans. Grâce à ce code la femme tunisienne a pu récupérer tous les droits dont elle était dépourvue durant de longs siècles et dont n’en jouissaient pas encore les femmes dans certains pays développés.

Ayant rendu à la femme sa liberté et sa dignité, Bourguiba se tourna vers les autres secteurs stratégiques de la vie du peuple et en premier lieu le secteur de l’éducation. Dare dare il décréta que l’enseignement devait être obligatoire et gratuit pour tous.Pour ce faire il fallait construire des écoles partout dans les coins les plus reculés du  pays. Le tiers du budget de l’Etat était ainsi alloué à l’éducation nationale. Avec un ministre compétent désigné à la tête du ministère, en l’occurrence Mamoud Messadi, les résultats ont été très probants.

Le problème de l’éducation globalement et non définitivement résolu- l’éducation étant par nature une œuvre de longue haleine et non une question éphémère- Bourguiba se tourna vers les autres secteurs  essentiels dans la vie des citoyens à savoir les secteurs médical judiciaire et économique. Nous ne pouvons pas ici nous étendre davantage sur ces questions car plusieurs éminents historiens ont déjà beaucoup écrit sur ce sujet . Disons simplement que des succès éclatants ont été réalisés et notamment au plan de la politique étrangère.Bourguiba voulait que la Tunisie fût l’amie de tout les pays du monde sans exception. Notre pays  ne devait craindre aucune  agression étrangère, disait Bourguiba, et par voie de conséquence il n’avait pas besoin de recourir à l’achat d’armes massives comme c’était le cas de tous les autres pays arabes africains et même islamiques. Cela ne signifiait nullement que la Tunisie ne devait pas avoir une puissante armée; loin de là, mais l’armée ne devait  se méler de la politique qu’en cas de besoin, et seulement quand on le lui demandait, comme dans les périodes de  couvre feu ou lorsqu’on lui demander de participer aux missions militaires décidées par l ONU dans certains pays en péril de conflagration ou de conflit armé. Le résultat de cette politique étrangère sage et pragmatique était que la Tunisie jouissait de l’estime de tout le monde et son image était brillante  partout. Suite à cette sereine diplomatie les responsables tunisiens et à leur tête Bourguiba étaient chaleureusement accueillis partout où ils se rendaient. A ce propos on peut citer à titre d’exemple l’accueil solennel réservé par le président américain J. Kennedy à Bourguiba au début des années soixante du vingtième du siècle. On sait également que Bourguiba fut le seul chef d’Etat à avoir obligé  les Etats-Unis à ne pas user de leur veto contre une résolution onusienne condamnant Israèl à la suite de l’attaque  lancée contre les palestiniens à Hammam Chat en 1985.

Néanmoins et en dépit de ces éclatants succès  les échecs encaissés par Bourguiba étaient parfois cuisants. Et c’est sur ce point que nous allons étendre un tantinet soit peu pour être à même de poursuivre la comparaison entre nos deux présidents de la république.

La première grosse bavure commise par Bourguiba c’était l’épreuve de l’expérience collectiviste parrainée puis enclenchée par le puissant ministre de l’époque Ahmed Ben Salah au début des années soixante du siècle dernier. Le pays n’étant pas prêt à  cette audacieuse entreprise  le résultat fut catastrophique. La Tunisie fut économiquement mise à genoux et Bourguiba fut obligé de faire machine arrière et de s’excuser auprès de son peuple qui lui pardonna son erreur et fit appel en 1969 à son camarade de parcours Hédi Nouira, un véritable stratège, qui grâce à ses compétences  et à sa clairvoyance parvint  miraculeusement à sauver l’économie du pays en appliquant une politique économique plus que pertinente et plus qu’efficace. Quant à Ben Salah il fut d’abord congédié puis condamné puis emprisonné. Mais grâce à la complicité de son frère et de certains amis il put s’enfuir pour passer quelques années en exile avant de revenir à son pays après la chute de  Bourguiba pour y passer la fin de sa vie.

La deuxième grosse erreur commise par Bourguiba c’était  d’avoir subitement en l’absence de son Premier ministre Hédi Nouira alors en visite en Iran de signer sur un bout de papier en 1974 l’union mort-née avec la Libye de Gadhafi sur instigation du ministre tunisien Mohamed Masmoudi. Ahuri par la nouvelle Nouira interrompit sa visite en Iran, regagna milli militari Tunis et obligea Bourguiba à revenir sur sa décision.

Mais l’acte le plus nocif commis contre son propre pays et contre soi même, et c’est là où le bât blesse, était selon l’avis de tous les observateurs  son despotisme. Pour être en mesure de réaliser son développement économique, le pays devait avoir un gouvernement fort et s’il le fallait autoritaire. Selon Bourguiba la fin justifiait les moyens et le peuple n’était pas encore mûr pour pouvoir jouir adéquatement d’une éventuelle et véritable démocratie, ce qui était peut être vrai. Il avait même une fois qualifié le peuple de pognée de poussière. Il n’entendait nullement partager le pouvoir avec quiconque. Toutes les élections qui avaient eu lieu pendant son règne étaient de simples farces puisqu’elles étaient toutes falsifiées. Le comble du malheur advint lorsque Bourguiba se fit élire en 1975 Président à vie de la république. Ce fut le début du chaos politique en Tunisie et l’annonce des prémices de la fin de l’ère bourguibienne advenue le 7 novembre 1987. l’histoire de ce coup de théâtre est bien connue et il n’est nul besoin d’y revenir.

Caîd Essebsi l’homme de la démocratisation

Après avoir vécu pendant 23 de régime pourri et outrageusement policier, le peuple tunisien put enfin de compte et malgré vents et marées, se débarrasser du tyran Ben Ali le 14 janvier 2011. Le passage au régime supposé révolutionnaire n’était nullement aisé. Le pays ne s’y était pas préparé et le mouvement n’était pas encadré par une quelconque direction politique à l’instar de toutes les révolutions qui avaient eu lieu dans les autres pays du monde à commencer par la révolution française. Le résultat inéluctable était inévitablement le chaos. Malgré le recours aux articles 56 puis 57 de la  constitution de juillet 1957 pour régler le problème de la succession- et cette  histoire est bien connue puisqu’elle a fait couler beaucoup d’encre- les nouveaux gouvernants, Foued Mbezzà à la magistrature suprême et Mohamed Ghannouchi à la tête du Conseil des ministres, n’arrivaient pas à éviter au pays la panique qui s’était emparée du peuple tunisien suite à l’apparition  de deux mouvements dévastateurs celui des tireurs d’élite dans un premier temps et le mouvement des ligues de la sauvegarde de la révolution dans une seconde phase. Mais bon an mal an le nouveau Président de la république, armée d’une longue expérience politique a pu assumer sa responsabilité en prenant quelques décisions qui allaient avoir un effet manifeste sur le reste du parcours.

Entre autres on pourrait citer à titre d’exemple les deux lois 115 et 116 régissant le secteur de l’information et le décret appelant le peuple tunisien à organiser des élections présidentielles et législatives au mois d’octobre 2011. Par ailleurs, suite au refus de la société civile d’accepter la présence de Mohamed Ghannouchi à la tête du gouvernement en dépit de son honnêteté et de sa compétence, ce denier dut présenter sa démission et se retirer de la scène politique tunisienne.  Le Président de la république ne trouva pas  mieux que de faire appel à son ancien collègue Béji Caîd Essebsi pour présider le Conseil des ministres. Retraité de la scène politique depuis 20 ans à la suite d’une année passée à la tête du parlement au temps de Ben Ali Béji accepta l’offre et devint Premier ministre avec du pain sur la planche. Possédant une expérience politique hors paire Béji allait pouvoir un tantinet soit peu, gérer les affaires du pays et mener la barque démocratique à bon port.

Béji Premier ministre

La situation n’était pourtant plus gérable. Le pays n’avait plus de parlement après la dissolution des deux chambres législatives. On eut alors l’idée de créer une commission ad hoc, sorte de parlement provisoire, réunissant autant que possible toutes les parties prenantes et chargée de débattre de tous les problèmes auxquels le pays devait faire face. Présidée par le grand juriste et professeur émérite Iadh Ben Achour, la commission parvint malgré  les nombreux  désaccords à résoudre quelques problèmes. Désenchanté par les résultats accomplis par cette chambre ad hoc un groupe de personnalités politiques et journalistiques eut l’idée de créer une autre chambre parallèle qui s’avéra inutile et inefficace et qui ne tarda pas à disparaître.

L’homme de la démocratie

En sa qualité de Premier ministre Béji  prit quelques décisions d’ordre économique et social afin d’apaiser la tension populaire et de venir en aide aux couches sociales les plus démunies.

Mais le souci principal de Caîd Essebsi consistait à faire réussir l’expérience démocratique dont il avait commencé à réver dès 1971 lorsqu’à la suite de la mascarade du congrès du parti tenu à Monastir un groupe de dirigeants destouriens et à leur tête Ahmed Mestiri  décida de quitter le parti de Bourguiba et de créer le Mouvement des démocrates socialistes MDS. Faisant partie de ce groupe Béji se fit remarquer  par ses écrits publiés  dans les deux organes de presse Array en arabe et Démocratie en français. Mais tout en étant de l’avis des autres membres du groupe, Béji n’avait pas officiellement adhéré au mouvement MDS lorsqu’il fut légalement crée, et c’est ce qu’a affirmé Dr Hammouda Ben Slama un autre membre du groupe, lors d’une émission nocturne diffusée dernièrement  par la RTT. En fait Béji Caïd Essebsi n’avait jamais renié son appartenance au parti de Bourguiba. Dès  1974 il réintégra ce parti et entama  une longue  carrière politique  qui le vit assumer plusieurs hautes responsabilités dont  les  ministères dits de souveraineté.

Démocratiser le pays

Pour implanter la démocratie dans le pays il fallait organiser des élections législatives étant donné qu’en l’absence d’une constitution définissant les prérogatives du Président de la république il n’était pas question d’organiser des élections présidentielles, et il incombait à la prochaine chambre des députés d’élire intra muros le Président de la république.

Afin d’éviter les déboires du passé il fallait que les élections ne fussent pas supervisées par le Ministère de l’Intérieur. Une institution spéciale ISIE fut crée à cet effet. Au terme de longues tractations l’ISIE décida avec le plein accord de Caîd Essebsis d’organiser les élections le 23 octobre 2011. Ce furent les premières élections   réellement démocratiques qui eurent lieu en Tunisie et ce fut aussi le premier succès authentique de Béji Le Mouvement Ennahdha ayant remporté les élections c’était son SG Hammadi Jbali qui fut désigné Premier ministre. Ce fut alors l’avènement du Gouvernement de la Troïka Ennahdha, CPR et Attakottol. Ennahdha ayant eu comme voulu la plus grande part du gâteau, ses deux alliés se partagèrent les deux autres présidences.Mustapha Ben Jàfar fut élu président du parlement en l’emportant contre sa concurrente du Jomhouri Maya Jribi et Moncef Marzouqui, dont le parti ne remporta que 700O voix du scrutin imposa au parlement son entrée au palais de Carthage.

La politique économique et sociale  et économique suivie par le gouvernement de la troika fut catastrophique.Ennahdha voulant à tout prix accaparer le pouvoir et le garder pour longtemps s’empara de presque tous les rouages de l’Etat. Des centaines de milles d’agents inutiles furent illégalement intégrés à la fonction publique, ce qui constituera un fardeau insupportable et dévastateur pour le budget de l’Etat durant les années à venir et qui avec les infinies demandes d’augmentation de salaires exigée par l’UGTT obligea les gouvernements successifs à recourir à la ruineuse  politique  d’emprunts étrangers. A tous ces malheurs vint s’ajouter la décision d’Ennahda de faire assumer à l’Etat le devoir d’indemniser ses adeptes de tous les préjudices par eux subis au temps de Bourguiba et de Ben Ali.

Par ailleurs, élu pour un mandat d’un an, le parlement qui avait pour mission quasi unique la promulgation d’une nouvelle constitution prit 3 ans pour accomplir cette tâche, après molto  tractations surtout concernant le premier article, malgré les promesses du président de la Nahdha de respecter le délai imparti fixé par le décret présidentiel y afférent.

Quant au gouvernement son départ ne sera pas non plus facile à obtenir. Ce n’était qu au prix d’une lutte acharnée intitulée « dégage » menée par la très forte société civile que le gouvernement dirigé par Ali làridh dut accepter de déguerpir après avoir succédé au gouvernement de Jbali qui avait décidé de démissionner au lendemain de l’assainat de Chokri Belîd, adversaire farouche d’Ennahdha et du député Mohamed Brahmi. Un gouvernement de technocrates  dirigé par Mahdi Jomoua  fut désigné par le parlement ayant pour principale mission, outre la gestion des affaires économiques et sociales du pays, la préparation des prochaines élections présidentielles et législatives avec la condition qu’aucun des ministres ne présentât sa candidature à ces élections.

Avant de fermer cette longue parenthèse et de revenir à Béji Caîd Essebsi il nous parait très important de mentionner les grosses bavures commises par le Président Moncef Marzouqui malgré ses prérogatives très limitées dans un régime parlementaire. En se rangeant du côté des  révoltés syriens contre Bachar Al Assad, en acceptant de faire tenir la conférence des adversaires du régime syrien à Tunis et en décidant de rompre les relations avec la Syrie Marzouki a chamboulé la brillante image de neutralité  et de non ingérence dont jouissait la Tunisie depuis l’époque de Bourguiba en sus bien sûr du tort causé  aux intérêts des Tunisiens vivant en Syrie. A cette impardonnable et calamiteuse politique il faudrait aussi rappeler les deux autres erreurs monumentales commises par Marzouqui à savoir l’extradition de Baghdadi Mahmoudi à la Lybie ( lui qui se disait défenseur des droits de l’homme) avec la complicité du Premier ministre Hammadi Jbali, et son flirt avec les terroristes, hypothèse confirmée par la réception de certains terroristes au Palais de Carthage et l’enregistrement des communications téléphoniques captées par les services de renseignements généraux  algériens et transmis au Premier ministre Mahdi Joumouà ; mais cette affaire n’a pas été rendue publique et personne n’en sait rien.

Quid de Béji Caîd Essebsi?

Bouleversé, choqué, terrifié par la victoire du parti islamiste aux élections et craignant de voir ce parti s’emparer définitivement du pouvoir en Tunisie pour ne jamais le quitter Béji Caîd Essebi tenait à renverser les vents lors des élections de 2014 pour instaurer en Tunisie la démocratie qu’aucun de ses précédents y compris Bourguiba n’avait pu réaliser. Conscient que  dans un régime parlementaire l’alternance  au pouvoir exige au moins l’existence  deux pôles concurrents, Béji, conseillé par ses proches amis eut l’idée de créer un parti très fort capable de tenir tête à Ennahdha aux prochaines élections. Il créa en 2012 le parti Nidà Tounes qui rassemblait de grandes personnalités politiques de tous bords. Grâce à ce qu’on appelé le vote utile la surprise agréable eut lieu et le nouveau parti remporta les élections législatives d’octobre 2014 et Béii fut élu au suffrage universel Président de la république en l’emportant contre Moncef Marzouqui pourtant soutenu par les bases d’Ennahdha malgré la décision apparente prise par sa direction de voter en faveur de Béji.

Le chemin de la démocratisation fut ainsi  tracé. N’ayant pas de larges prérogatives au plan de la gestion des affaires internes mis à part la politique étrangère et la sécurité  intérieure qui sont du ressort du chef de l’Etat, comme le stipule un régime parlementaire, Caîd Essebsi n’enregistra pas de grands succès et peut être avait il même échoué dans les quelques actions qu’il avait tenté d’entreprendre comme ce fut le cas des deux déclarations de Cartage et le projet de loi relatif à l’égalité entre les deux sexes en matière d’héritage. Mais dans le domaine qui était de son  ressort les résultats étaient plus que satisfaisants. Le terrorisme fut presque anéanti et l’impact positif de ce succès a été très positif dans le secteur du tourisme. La politique étrangère de la Tunisie reprit son souffle d’antan et grâce à une diplomatie bigrement intelligente le pays retrouva l’estime dont il avait longtemps joui à l’époque de Bourguiba et la Tunisie a été dernièrement élue membre non permanent du Conseil de sécurité.

La Tunisie poursuivra-t-elle sa marche de démocratisation après le décès  subit de Caïd Essebsi le 25 juillet jour anniversaire de la naissance de la république en 1957. Tout porte à le croire. La passation du pouvoir   eut lieu en un temps record soit 4  heures seulement après l’annonce du décès et ce  conformément  aux règles établies par la constitution. Tout le monde a été ébloui par cette rapidité sans précédent partout dans le monde. Certaines voies malveillantes ont même souhaité voir quelque chose se passer en Tunisie et ils l’ont honteusement exprimé sur certaines chaines de télévisions arabes. Mais lisez ce qu’a écrit Le grand journaliste égyptien Ahmed Kandil sur sa page à propos de ce sujet et vous serez certainement agréablement surpris par ses dires.

L’ISIE n’a pas attendu longtemps pour annoncer le calendrier des prochaines élections présidentielles avant terme suite  au décès du Président, suivies immédiatement par les législatives dans leur délai normal fixé par la constitution. C’est la véritable démocratie qui s’installe en Tunisie.

En conclusion disons que Bourguiba a été le bâtisseur de l’Etat tunisien moderne et que Caïd Essebsi est le père de la démocratisation de cet Etat. Quoi de plus épatant que deux Présidents qui se complètent ?

Abdelkader Maalej

Ecrivain et ancien communicateur