News - 11.07.2019

Nihel Ben Amar: De la baladia … je vous parle

Nihel Ben Amar: De la baladia … je vous parle

J’y suis depuis un an, de ses services et de mes attentes je vous parle.

A mon sens ces élections municipales ont trop tardé. Les écarts aux règles de vie en communauté sont devenus ordinaires et ont explosé en nombre. Le pouvoir local est malmené et privé de la police municipale pour exécuter ses décisions. Si on voulait torpiller le pouvoir local, on n’aurait pas mieux fait.

Après qu’elle ait assuré la sécurité d’une manifestation sportive ou musicale, après qu’elle ait été mise à contribution dans d’autres tâches sécuritaires et de maintien de l’ordre, la police municipale peut travailler à appliquer les décisions de la municipalité. Résultat, les arrêtés municipaux s’empilent, la grogne citoyenne monte, les maires et les conseillers municipaux sont pris à partie.

On a présenté aux citoyens les nouveaux gouvernants des municipalités comme une super puissance qui résoudrait leurs problèmes avec une baguette magique. Non la solution est duale, il faut un conseil municipal désireux d’améliorer la situation (faire face à l’étalage anarchique et désagréger le commerce parallèle, faire respecter le code de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme (arrêter les changements de vocation, les constructions anarchiques,…), asseoir la tranquillité, la sécurité et la salubrité dans la ville), ET il faut une police municipale rattachée totalement au pouvoir local, et de cette condition sine qua non dépend la qui étude de la ville.

A l’Ariana, quand on a admis le rythme de travail de la police municipale, on arrive tant bien que mal à exécuter les décisions dès lors qu’elles ne concernent pas l’avenue Hédi Nouira à Ennasr. Dans cet arrondissement, nous comptons plus de 140 arrêtés d’enlèvement des extensions des cafés qui datent de 2015 et 2016 et qui n’ont pas encore été exécutés. Depuis l’investiture du présent conseil municipal et à chacune des quatre tentatives avortées et à la question du pourquoi, ما فماش تعزيزات pas de renfort nous dit-on! On veut nous faire croire que reprendre ces arrêtés serait la solution! Et pourquoi le faire quand le plan d’aménagement de la ville n’a introduit aucun changement au site? Serait-ce un dénigrement des délégations spéciales que l’Etat lui-même a installé et y revient semble-t-il pour faire face aux conseils municipaux démissionnaires ? Non, ce qui manque c’est la décision de laisser les gouvernants locaux exercer leur autorité conférée par le code des collectivités locales, sinon comment expliquer que cela dure depuis un an sans que les autorités n’y apportent une solution bien que réclamée à diverses occasions par les municipalités.

Pour parler de la propreté de la ville, de son embellissement, de sa voirie, de la qualité de ses services, des activités sociales et culturelles en son sein, je vous interpelle pour répondre à la question: Que peuvent 576 personnes (c’est le nombre des agents et cadres de la municipalité de l’ariana) au service de 114486 habitants?

Et pour parler spécifiquement de la propreté de la ville, que pourriez-vous me dire quand vous apprenez que 163 personnes travaillent à l’enlèvement des ordures de 114 486 habitants (soit 0,15 % de la population) sur les 2000 hectares de la ville?

Si on est d’accord pour dire que les services sont moyens voire faibles, on comprend l’origine du mal qui est le manque de ressources humaines et matérielles!
Améliorer le recrutement (augmenter le taux 0,15 % ,c’est possible dans la limite des ressources financières de la municipalité) n’améliorera pas de beaucoup la qualité du service.

L’issue est UNE: 114486 agents pour 114486 habitants.

Le jour où chaque habitant de l’Ariana contribuera à maintenir sa cité propre (c’est la tâche de chacun d’entre nous) et que la municipalité intégrera les nouvelles technologies (ce sur quoi nous travaillons) là nous atteindrons une efficacité maximale.

Pour ce qui est de notre investiture à l’Ariana durant cette première année, nous n’avons pas chômé; on s’est attelé à la tâche conseil et administration. Nous avons débloqué les projets de proximité 2016-2017-2018 non réalisés par les précédentes délégations spéciales et nous sommes en train de les exécuter. Par ailleurs, nous avons oeuvré à donner à la ville une vie sociale, culturelle et à en faire un bon cadre professionnel pour rompre avec l’image de la ville dortoir.

Face aux ressources non infinies de la municipalité, nous veillerons à ce que les aides sociales soient octroyées aux personnes nécessiteuses listées par le ministère des affaires sociales habitant la ville de l’Ariana,les kiosques ne feront pas l’exception.

Ce n’est qu’un début,…

Le travail continue pour une Ariana propre, durable et intelligente où il fait bon vivre.

NB. Je ne me fais pas le porte-parole de mes collègues les conseillers municipaux même s’ils sont de mon avis.

Nihel Ben Amar

Professeure en Génie Chimique, 1ère Vice-Maire de l’Ariana