News - 16.03.2019

Dr Hamed Karoui : Il est possible et obligatoire de présenter des listes communes, Bourguibistes

Dr Hamed Karoui : Il est possible et obligatoire de présenter des listes communes, Bourguibistes

Dans quelques jours, nous célèbrerons la fête de notre indépendance. L’année dernière, à la même occasion le Chef de l’Etat a tiré la sonnette d’alarme en citant, chiffres à l’appui, les échecs des Gouvernements successifs depuis 2011. Il a mis en relief le recul de la Tunisie sur tous les plans. Comment on est-on arrivés là ? D’abord, la commission de Yiadh Ben Achour, en principe législative, s’est attribuée une autorité judiciaire et avait privée, de leurs droits civiques, des milliers de concitoyens, les meilleurs cadres de notre pays. Les élections de 2011 ont, ainsi, donné les résultats que l’on connait ; une constitution dont nous continuerons à souffrir pour encore très longtemps si elle n’est pas amendée. Et une Troika qui a décapité nos services de sécurité livrant ainsi le pays aux terroristes, dilapidée 5000 milliards destinés au développement de l’infrastructure des régions intérieures. A ce jour, on ne sait toujours pas quels ont été les vrais bénéficiaires de cet argent et la manière dont il a été dépensé. Les Gouvernement se sont succédé sans aucune amélioration. Au contraire, chaque année a été pire que la précédente. Toujours plus d’endettement, de déficit de la balance commerciale, d’inflation, de dévaluation du dinar, d’insécurité et on en passe.

En 1995, la Tunisie a été l’invité d’honneur du forum de Davos. En séance plénière, nous avions exposés avec fierté comment les destouriens ont pu, d’un pays colonisé et sous développé, bâtir un Etat souverain doté d’une bonne infrastructure, d’une monnaie forte tout en développant les secteurs de l’éducation, de la santé, du logement, du transport, de la communication, etc. Aujourd’hui, il est triste de constater que la Tunisie est passée, en quelques années, du 32ème rang mondial en termes d’investissement directs étrangers au-delà du 90ème rang. Et du statut d’invité d’honneur du forum de Davos au statut d’un pays classé sur différentes listes noires.

Les destouriens, maintenant plus que jamais, doivent participer au redressement de notre patrie. Les prochaines élections leurs en donnerons l’occasion. Personne ne leur fera de cadeaux mais tous rechercheront leurs voix. Plusieurs camarades ont essayé de rassembler TOUS les destouriens mais sans succès. Moi-même, lorsque j’ai fondé le mouvement destourien, je n’imaginai pas la difficulté de gérer les égos des uns et des autres. Je m’étais engagé à transmettre le parti aux jeunes. Notre congrès a été très remarqué parce qu’après la dissolution du RCD, nous l’avons tenu à la Kasbah au siège du Destour inauguré par Bourguiba et qui en est sorti pour sa dernière demeure. 

J’ai cédé le flambeau à Abir Moussi, présidente et Hatem Laamari Secrétaire Général. Tous les destouriens doivent se considérer comme des militants de base et doivent absolument oublier certains malentendus. Il nous faut travailler à mettre fin à cette pseudo-justice transitionnelle qui ne fait que semer la discorde au sein du peuple tunisien au lieu de le rassembler. Ils doivent se rencontrer et discuter des meilleurs moyens pour atteindre le seul objectif important aujourd’hui qui est de participer à sortir le pays des difficultés actuelles.

Nous devons reconnaitre que nous ne pouvons pas nous réunir dans un seul parti, mais ce qui est possible et obligatoire est de présenter des listes communes et arriver, toujours, à choisir les meilleurs candidats quelques soit leurs partis d’appartenance. Surtout ne pas présenter des listes concurrentes sur une même circonscription.

Commençons déjà à pousser les électeurs à s’inscrire sur les listes électorales. Nous pouvons nous mettre d’accord pour intituler nos listes « Listes Bourguibiste ». Il semble qu’une bonne partie de nos concitoyens ont de fortes attentes vis-à-vis des destouriens et nous ne devons surtout pas les décevoir. Ils souhaitent vivre une vraie démocratie d’après 2011 avec la dynamique économique et la force de l’Etat d’avant 2011.

H.K