News - 03.03.2019

Tarifs universitaires en France : comment échapper à la perplexité générale

Tarifs universitaires en France : comment échapper à la perplexité générale

La Tunisie saura-t-elle tirer son épingle du jeu pour faire exonérer ses étudiants en France de l’augmentation faramineuse des frais d’inscription ? Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, n’est pas rentré les mains vides de sa récente visite à Paris, dans la délégation de Youssef Chahed. De son homologue, Frédérique Vidal, il a obtenu l’exonération de tous les étudiants en mastère (450) et les doctorants (1 400). En plus, un supplément de 450 inscriptions pour les étudiants boursiers, ce qui totalise 2 300 bénéficiaires. En deuxième round, il s’agit d’œuvrer auprès des présidents d’université compétents en la matière. Si ceux de Marseille et de Nantes ont accédé à la requête de la Tunisie, d’autres ont promis de l’examiner. Pour soutenir sa démarche, Slim Khalbous a tenu à rencontrer Gilles Roussel, président de la conférence des présidents d’université. En quatre heures d’entretiens, il a plaidé la cause des étudiants tunisiens en France, s’employant à s’assurer de son appui auprès de ses pairs. La réponse sera officialisée incessamment.

«Le nombre d’étudiants étrangers en France stagne autour de 325 000. Les derniers chiffres montrent même un décrochage en matière de dynamisme, a indiqué tout récemment Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, au Journal du Dimanche. La mobilité internationale devrait doubler d’ici à 2027 ; si nous voulons être à la hauteur et recevoir 500 000 étudiants étrangers», a-t-elle ajouté. Et de souligner l’importance des «doctorants qui jouent un rôle essentiel dans les laboratoires de recherche».