News - 28.12.2018

Pourquoi Béji Caïd Essebsi a réuni un ‘’conseil de la République’’ (Vidéo)

Pourquoi Béji Caïd Essebsi a réuni un ‘’conseil de la République’’

Officiellement, l’institution n’existe pas en tant que telle dans l’organigramme de l’Etat. Mais, le président Béji Caïd Essebsi n’a pas hésité à lui donner forme, même s’il s’agit d’une instance informelle, comme il l’avait fait en mettant en place en juin 2016 l’Accord de Carthage. Face au contexte critique, le chef de l’Etat a en effet réuni ce vendredi matin, le président de l’ARP et le chef du gouvernement, les premiers dirigeants de l’UTICA et de l’UGTT ainsi que des partis formant la coalition gouvernementale.

La liste des présents est significative. D’abord, le président de l’ARP, Mohamed Ennaceur et le chef du gouvernement, Youssef Chahed. On trouve également les premiers dirigeants des deux centrales syndicales, Noureddine Taboubi au titre de l’UGTT et Samir Majoul, au nom de l’UTICA. Ainsi que deux chefs de parti : Rached Ghannouchi, pour Ennahdha et Mohsen Marzouk pour El Machrouu. De son côté, le député Mustapha Ben Ahmed, président du groupe parlementaire Ettahalof El Watani était convié à la réunion. Nidaa Tounès brille par son absence: il ne fait pas partie de la nouvelle majorité au pouvoir.

L’ordre du jour s’impose de lui-même : la situation dans le pays, sur fond d’un côté de menaces sécuritaires et, de l’autre, de tensions sociales et de revendications sociales. Deux jours auparavant, Béji Caïd Essebsi avait présidé le Conseil supérieur des Armées. Au cours de la semaine, divers incidents graves sont venus défrayer la chronique : meurtre crapuleux contre un ressortissant ivoirien, immolation par le feu d’un reporter vidéo à Kasserine, troubles dans nombre de localités, mouvements sociaux et préavis de grève, notamment celui d’une grève générale le 17 janvier prochain. Mais, aussi démantèlement de nombre de cellules terroristes. Les indicateurs économiques sont, pour la plupart, au roge. Une situation fort préoccupante. 

Des solutions urgentes et courageuses sont nécessaires, a réitéré le président de la République. Il y va non seulement du salut public, mais aussi de la préservation de la démocratie. Sauver le pays, le prémunir contre les risques sécuritaires, apaiser les tensions sociales et faire progresser le processus démocratique : chacun est mis face à ses responsabilités. Dans la loyauté à la Tunisie, au-delà des personnes et des partis. A quatre jours de la fin de l’année, la sonnette d’alarme a été tirée.

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