News - 14.12.2018

Ah, ces députés qui nous désespèrent !

 Ah, ces députés qui nous désespèrent !

Cela fait longtemps que l’Assemblée des Représentants du Peuple était tombée bien bas dans l’estime générale des Tunisiens. Apparemment, les députés n’en ont cure. A preuve, ces deux séances plénières tenues à quelques jours d’intervalle qui n'avaient fait que conforter les Tunisiens dans la piètre idée qu'ils se sont fait de leur députés.

La première, qui s’est tenue le 10 décembre a donné lieu à des débats qui dépassait largement les limites autorisées par la bienséance pour employer un euphémisme à l’occasion de la clôture des débats sur la Loi de Finances.
La  seconde qui a eu lieu jeudi 13 décembre était dédiée à la Loi amendant les régimes de retraites dans le secteur public qui avait été examinée sous toutes les coutures pendant plus d’un an et à laquelle le gouvernement attachait une importance capitale pour redresser la situation des caisses sociales et leur éviter la faillite.Il s'est avéré qu'on avait trop préjugé du bon sens des députés et que ceux qui avaient adopté le texte auparavant lors du vote par article ne pouvaient pas le rejeter lors du vote du texte dans sa globalité. C'est, malheureusement, ce qui s'est produit.

Il faudrait donc attendre trois mois au moins pour que le texte repasse devant le parlement, et ce, après avoir refait le même itinéraire alors qu’il faudrait plus de six mois soit en juillet probablement, pour qu'il entre en vigueur au cas où il adopté. En attendant le gouvernement devra débourser 1800 millions de dinars pour maintenir à flot les caisses.

A qui la faute ?  A tout le monde : au gouvernement qui pensait que la cause était entendue, au mauvais timing de la séance plénière en question ( ils étaient 124 députés sur 217 à s’être octroyés quelques  jours de repos  après le marathon des débats budgétaires), aux présidents de groupes parlementaires qui n’ont pas mobilisé leurs troupes, à l’incivisme,  l’inconscience, l’amateurisme de nos députés et pour tout dire, l’incompétence de notre classe politique.