News - 12.11.2018

Chahed à l'ARP: Le remaniement était nécessaire pour mettre fin à la crise politique (Album Photos)

Chahed à L'ARP: Le remaniement était nécessaire pour mettre fin à la crise politique (Album Photos)

«On parle d’une crise gouvernementale. En fait, nous sommes en présence d’une crise politique au sein d’une partie de la classe politique qui a impacté l’action gouvernementale». Le chef de Gouvernement a tenu ce lundi lors de la séance plénière consacrée au vote de confiance pour les nouveaux ministres à mettre les points sur les « i ».Il a précisé que Le gouvernement a travaillé dans un climat de forte pression et a subi des « tirs amis » plus forts encore que ceux de l'opposition» ce qui n'a pas manqué de créer in climat malsain auquel on doit remédier en opérant ce remaniement afin de réduire autant que possible ses effets.

Il a ajouté que «cette initiative a été prise pour que le gouvernement puisse mener à bien sa tâche, surtout sur le plan économique. Il faut savoir que le chef de gouvernement n’est un premier ministre, mais le chef de l’exécutif et sur ce point, je m’en suis tenu aux prérogatives que la constitution m’accorde, notamment la désignation des ministres à l'exception de deux ministres».

Il s'est félicité des dernières déclarations du président de la République «qui a insisté dur le primat de la constitution et la nécessité de la respecter, ce qui constitue la seule issue à la crise politique». Il a précisé qu'il n'a jamais été dans ses intentions de porter du tort au chef de l'Etat ni de minorer son rôle dans le régime politique. Bien au contraire, j'ai toujours tenu à maintenir les canaux du dialogue et de la concertration entre la présidence et le gouvernement «pour l'intérêt supérieur de la patrie et à ceux qui essayent d'enfoncer un coin entre nous et provoquer la discorde pour servir des intérêts inavoués, à ceux-là, je dirai qu'ils en seront pour leurs frais, d'autant plus que je suis le premier à reconnaître le rôle joué par le président Béji Caïd Essebsi dans la transition politique de notre patrie».  

«Certains ont qualifié le remaniement de coup d'Etat. Je leur réponds sous cette coupole qui a vu les débats sur la constitution de la IIe République et devant les représentants du peuple que nous sommes des démocrates  et ne serons jamais des comploteurs. Nous sommes attachés à la constitution dans son article III qui stipule que le pouvoir appartient au peuple et qu'il l'exerce à travers ses représentants élus.

C'est notre choix, notre voie. Une Tunisie démocratique et un Etat civil qui garantit les droits et les libertés.

«Je ne prétends pas que nous sommes au dessus de la critique, mais nous devons être plus efficaces. Pour évaluer l’action gouvernementale, il faut disposer de toutes les données et se poser les bonnes questions. Quels sont les défis auxquels le gouvernement a été confronté ? Les solutions qu'il a proposées, y avait-il d'autres réponses ? Le gouvernement a-t-il engagé les réformes qu'il a proposées ? Si tel n'est pas le cas, quelle est sa part de responsabilité ? 

Résumant la situation économique qui prévalait en 2016, Youssef Chahed a déclaré «qu'il y avait essentiellement deux problèmes :un grand  déséquilibre au niveau des finances publiques et une  atonie quasi totale de la croissance économique au cours des dernières années. Si on n'y remédie pas il n'y aura aucune solution aux autres les problèmes.

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