News - 30.08.2018

Exclusif - Ridha Ben Mosbah pressenti pour le poste d’ambassadeur de Tunisie à Bruxelles

Ridha Ben Mosbeh 1

La troisième sera-t-elle la bonne ! L’ancien ministre et négociateur en chef de l’ALECA au nom de la Tunisie avec l’Union européenne Ridha Ben Mosbah est pressenti pour occuper le poste d’ambassadeur à Bruxelles, apprend Leaders de source diplomatique dans la capitale belge. Le processus d’approbation de la demande d’agrément n’est pas long, précise cette même source.

Pour l’histoire, c’est la troisième fois que son nom est cité pour occuper ce poste : en 2010, 2011 et cette fois. Ceux qui le connaissent espèrent que ça aboutisse. La diplomatie tunisienne aura alors fait une bonne pioche. 

Un large périmètre, délicat et sans ressources suffisantes

Le périmètre de l’ambassadeur de Tunisie à Bruxelles est à la fois bilatéral et multilatéral. Il couvre en effet la Belgique, le Luxembourg et l’Union européenne. Sans oublier que le Parlement européen siège également à Strasbourg. Avec une équipe réduite et peu moyens, à l’instar de quasiment tous nos postes diplomatiques et consulaires à l’étranger, notre mission à Bruxelles brasse un travail intense et pressant. Dans cette capitale où le lobbying s’érige en règle et les cabinets d’avocats et les spécialistes en affaires publiques exercent toute leur influence auprès de l’UE pour plaider les causes de leurs clients. Démunie, la Tunisie en est privée, ne pouvant compter que sur son staff réduit. Et, c’est un grand handicap. L’ambassadeur sortant, Tahar Cherif et son équipe méritent, malgré certaines lacunes qui, en fait les dépassent (le blacklistage, etc.), considération.

Une bonne connaissance de l’Union européenne

La nomination de Ridha Ben Mosbah, si elle est officiellement confirmée, vient à point nommé, en confiant cette redoutable charge à un connaisseur. Conseiller économique auprès du chef du gouvernement Habib Essid, puis parti avec lui de la Kasbah en 2016, comme expert international, avant de succéder à Fadhel Khelil à la tête de Parenin, ne manque pas d’expérience en la matière. C’est ainsi qu’il avait été désigné en 2015 négociateur en chef de l’ALECA, un dossier qu’il maîtrise parfaitement, pour déjà pratiqué dans diverses fonctions précédemment assumées, les relations de la Tunisie avec l’Union européenne. Les relations qu’il avait tissées avec nombre de dirigeants et de hauts fonctionnaires et son imprégnation des mécanismes et procédures, bien compliqués de cette redoutable machine européenne, tout comme son carnet d’adresses bien épais, lui seront précieux.

Une expertise utile

Ingénieur civil des Mines de Paris, Ridha Ben Mosbah, avait entamé sa carrière en 1979 à la Banque de développement économique de Tunisie, la BDET, avant de rejoindre en 1984, la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG). Il y retournera d’ailleurs, plus tard en tant que PDG ainsi que de celui du Groupe chimique tunisien (GCT). Appelé au ministère de l’Industrie est des Mines, en 1984, il sera, tour à tour, chargé de mission au cabinet du ministre, directeur général des stratégies industrielles, puis directeur général du Bureau de la mise à niveau de l’industrie.

De 2005 à 2012, Ben Mosbah a assumé diverses responsabilités comme secrétaire d’Etat aux Energies renouvelables et à l’Industrie agroalimentaire, à la Recherche et à la technologie, PDG de la Compagnie de phosphates de Gafsa (CPG) et du Groupe Chimique Tunisien (GCT), ministre du Commerce et de l’Artisanat et PDG de la Société Tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).
Alternant hautes fonctions gouvernementales et missions de consultant international, auprès d’organisations et institutions internationales, en Afrique subsaharienne et au Moyen-Orient, il capitalise une expertise qui lui sera utile à Bruxelles.