News - 02.05.2018

Nabil Sami ou l’unicité du monde pluriel

Nabil Sami : L’Unicité du monde pluriel

Par Habib O'Fakhri - «Pour faire un monde»:  l’intitulé de l’exposition d’art plastique post moderniste du peintre  Nabil Sami. Investissant les blanches cimaises de la Galerie Hédi Turki à Sidi Bou Said (banlieue de Tunis), l’artiste donne  à voir plus d’une quarantaine d’œuvres élaborées au mode  de la technique mixte ,froide et réflexive.
Au commencement était  le germe de la fécondation. Puis  survient la gestation. Autant que  les éléments, les sujets prennent racine puis forme-informe dans le détail essentiel. Le projet se drape  ensuite du doute de l’attente et la certitude interrogative.

Peu disert sur ses motivations, l’artiste semble établir une symbiose du dit et non dit. Un pointillé  faussant la piste ,par l’alternance du patent et du latent.

Enfant de l’eau

La mixture du clair-obscur, du rouge et du noir pigmentés est supplantée par un bleu serein de la méditation ( Hommage pour Ghandi), les cris  raz le bol ( Dégage),un écho mondial du soulèvement du 14/01…Dans les  autres « séries »,les tons couches et les représentations  humaines s’entrecroisent.

C’est que pour faire un monde, l’artiste en interpelle plusieurs. Apparente ,la variation  expressive renvoie à l’unicité du mouvement dont la trame se tisse dans la dualité de la frustration-désir, le pouvoir et son contre.

Esthète observateur des deux rives de la grande bleue, le peinture ratisse large. Néanmoins, il reste  un enfant de l’eau subjugué par la complexité de la personnalité du pays natal et son inspirante  polychromie.

Entre la bonne peinture et la mauvaise peinture, s’intercale un espace auquel l’artiste -peintre vous convie  jusqu’au 10 mai.

Habib O'Fakhri