News - 17.04.2018

Supplique au protecteur des enfants « gazés » en Syrie

Supplique au protecteur des enfants « gazés » en Syrie

Macron, accours! les enfants de Gaza tombent sous les balles des soldats d’Israël. Mr Netanyahou, votre ami, pacifiste devant l’Eternel et voisin du belliqueux Assad, n’y va pas de main-morte.

Face à la cohorte des lanceurs de cailloux, il fait tirer la troupe et au besoin à bout portant.

Les arabes, pense-t-il, ne valent pas davantage qu’une rafale de plombs trébuchants mais pas assez sonnants. Puisqu’apparemment le brouhaha de Gaza est inaudible sur les rives de la Seine. A l’inverse du cliquetis des armes chimiques tirées à Douma et dont le halo couvre le ciel du Faubourg Saint-Honoré.

Or l’on sait depuis Bush et Blair, bienfaiteurs patentés de l’humanité qu’outre Atlantique, on est allergique aux armes de destruction prétendument, massives et dont on n’hésite pas à affubler au besoin celui qu’on rêve d’abattre quelque fussent les conclusions infirmatives du célèbre contrôleur Hans Blinx. C’est ce qu’ils firent le 9 Avril 2003 en Mésopotamie terre d’Hammourabi. Mais sans la participation, vivement recherchée, de Chirac, chef de la France, terre de Descartes.

Le président de la République en marche n’a décidément pas envie d’emboiter le pas de son illustre prédécesseur. Il préfère mettre ses bras dans ceux du couple Trump – May.
L’histoire, a-t-on coutume de dire, est tragique.

Pour le marcheur de l’Elysée, elle est plutôt claudicante.

52 ans après l’agression tripartite à Suez dont l’un des protagonistes fut le locataire de Matignon, Guy Mollet, voici que la douce France, chère aux deux Charles, Trenet et De Gaulle, nous gratifie d’un remake de sinistre mémoire.

Reprenez-vous, Monsieur le Président ! Si vous voulez venir à résipiscence - vous entendez bien réparer, au grand dam des zélotes de la laïcité, «le lien abimé avec l’Eglise» - les palestiniens, martyrisés depuis 70 ans, vous en offrent la raison. Ne soyez pas, pardieu, comme le signalait Alfred de Vigny dans son admirable poème «le mont des oliviers» qui sied à notre propos «muet, aveugle et sourd au cri des créatures».

Aïssa Baccouche