News - 29.03.2018

Leaders avril 2018 : La privatisation du secteur public : une panacée à la crise économique ?

Leaders n°83 – avril 2018 : la Tunisie se prépare à changer de système électoral

Le 14 avril prochain, s'ouvre la campagne électorale des municipales, prévues pour le 6 mai 2018. Elle sera une occasion d'entamer une réflexion sur la réforme du système électoral qui s'est avéré inadéquat pour le pays. Comme l’observe Taoufik Habaieb dans son édito : « Le grand débat qui commence autour de la réforme du système électoral sera crucial pour non seulement assurer une large représentation des sensibilités politiques et sociétales, mais aussi et surtout garantir la stabilité du pouvoir ». Depuis les élections de 2014, la nécessité de cvette révision s’impose de plus en plus. L’initiative en  a été lancée par BCE qui a chargé un groupe de travailler sur les options possibles. Une multitude d’options existent, selon le nombre de voix qui seront écoutées, le choix de laisser la priorité à la majorité ou de diversifier les points de vue, tout cela dans un cadre mêlant intimement politique, juridique et social. L’idée de changement est là. Reste à estimer et à élaborer le choix le plus adapté. Rafaa Ben Achour, Salsabil Klibi et Chafik Sarsar répondent à Leaders sur la question.

Privatisation : entre pragmatisme et lignes rouges

La privatisation du secteur public : une panacée à la crise économique ? Là aussi la réflexion est bel et bien engagée. Plus rien ne l'arrêtera, malgré l'opposition farouche de l'Ugtt pour des raisons purement idéologiques. Autant le débat autour de l’identité est tranché, autant la question de l’entrée des institutions privées dans des domaines jusqu’ici réservées au service public reste floue : il y a autant d’arguments pour, que d’arguments contre. Riadh Zghal expose ses idées par rapport au contexte tunisien actuel.

Lobbying : pourquoi la Tunisie n’y arrive pas ?

« Le 5 décembre 2017, les Tunisiens, éberlués, apprenaient que leur pays figurait sur la «liste noire des paradis fiscaux» établie par les ministres des Finances des pays de l’Union européenne. ». Le choc a été d'autant plus fort que ces pays étaient censés être nos plus fermes soutiens. On pense à Voltaire : «Dieu, préservez-moi de mes amis, de mes ennemis, je m'en charge». En termes d’image, la nouvelle, qui est la première d’une série de révélations sur les trafics monétaires ayant cours dans le pays, écorne l’image de la Tunisie à l’international.Mais  l’affaire des listes noires n’est que la partie émergée de l’iceberg : lorsqu’il s’agit de promouvoir son image et d’assurer un suivi de certains standards internationaux, l’Etat ne dispose pas encore des bonnes stratégies. L’instabilité politique et la désorganisation de l’appareil d’Etat ont pour conséquences de perturber le suivi effectif des secteurs tels que l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent. Il s’agit non seulement d’assurer un suivi conforme aux standards internationaux, mais aussi de promouvoir l’image du pays pour susciter l’intérêt au niveau des investissements, du tourisme ou de la diplomatie. C’est là qu’intervient le lobbying, déjà bien apprivoisé par le voisin marocain, qui s’apparente à du conseil en communication à l’échelle internationale. Le concept, encore peu connu, est expliqué et analysé en toute clarté.

On ne s’attaque pas aux symboles

La coupole du Bardo a été le théâtre d'un outrage sans précédent. Outrage fait aux symboles même de l’Etat, dans une suite d’invectives et d’attaques personnelles. Au cours du débat sur  la prolongation de l’IVD. L'Arp s'est définitivent discréditée. On a touché le fond de l'abîme quand on s'est acharné contre le président Ennaceur, l’un des rares hommes d'Etat de la Tunisie post révolution.

Stephen Hawking : un astrophysicien parfait dans un corps imparfait

L’icône du triomphe de l’esprit sur la matière s’est éteint, après une vie 55 ans plus longue que ce que tous les pronostics vitaux ont établi pour lui en 1963. Mohamed Larbi Bouguerra revient sur le destin extraordinaire d’un génie qui a réussi à marquer l’histoire de la science en dépit de son lourd handicap physique.

Un moment fort de l’amitié tuniso-française : Sadok Pacha Bey et l’Empereur Napoléon III à Alger

A l’époque de l’apogée du colonialisme et de l’idée de supériorité de l’Occident, Napoléon III sut se montrer attentif aux populations conquises. Mohamed El Aziz Ben Achour relate la rencontre à Alger entre l’empereur des Français, qui se trouvait être le neveu du grand  Napoléon et qui rêvait d’un « royaume arabe »et le Bey de Tunis, Sadok Pacha Bey en 1860

Hommage à Ezzedine Fourati

Ezzedine Fourati, un illustre militant destourien, s’est éteint à l’âge de 90 ans après une vie à l’image de ses idées : patriotisme, efficacité, discrétion.

Sommaire

En couverture

  • Privatisation : entre pragmatisme et lignes rouges, par Riadh Zghal
  • Lobbying : pourquoi la Tunisie n’y arrive pas ?
  • Dossier établi par Samy Ghorbal
  • Réforme du système électoral. Le mode de scrutin proportionnel : ni excès, ni défaut, par Rafaa Ben Achour
  • Mode de scrutin et crise politique, par Sasabil Klibi
  • Gestion électorale et mode de scrutin : deux aspects à reconsidérer, par Chafik Sarsar

Nation

  • La vérité dévoilée, par Dr Amor Chadli

Economie

  • Comment relancer l’économie tunisienne, par Abdelmajid Fredj
  • Le sous-investissement dans l’industrie manufacturière tunisienne, par Habib Touhami

Société

  • Stephen Hawking : un astrophysicien parfait dans un corps imparfait, par Mohamed Larbi Bouguerra
  • Si Sousse m’était contée : retour sur la mémoire d’une ville de 3 000 ans
  • Bons baisers de Buja! : ma carte postale de Bujumbura! par Khadija T. Moalla
  • Un moment fort de l’amitié tuniso-française : Sadok Pacha Bey et l’Empereur Napoléon III à Alger (septembre 1860), par Mohamed-El Aziz Ben Achour
  • Du paganisme au monothéisme : l’évolution religieuse des Hébreux, par Ammar Mahjoubi
  • Béchir Khraïef : voix majeure de la narration en Tunisie, par Tahar Bekri
  • Jellel Gasteli : au milieu des dunes remodelées par le vent
  • Hédi Baccouche/ ‘’En toute franchise’’ Quatre jours à la Kasbah
  • Sélim Ben Abdesselem/Constituant : Du rêve au cauchemar...au compromis
  • Ezzeddine Fourati : le patriote resté discret
  • Mohamed Achour : le doyen des patrons tunisiens
  • Om El Khir Hached : toujours digne
  • Najoua Slama : cinéaste jusqu’au bout

Billet

  • La culture, notre ADM contre le terrorisme, par Hédi Béhi