News - 01.02.2018

Macron aux députés : «Vous en train de montrer que l'islam n'est pas incompatible avec la démocratie» (Vidéo)

Macron devant les députés : nous sommes

« Nous soutenons la Tunisie, non pas en tant qu’amis, mais comme un frère qui soutient sa sœur ». En s’adressant ce jeudi 1er février aux députés réunis en séance plénière extraordinaire, le président français, Emmanuel Macron a tenu à réitérer la volonté de son pays d’aider la Tunisie à relever « le défi de transformer ce printemps culturel et démocratique, en printemps politique, économique et social». S'adressant aux députés, il a déclaré « La page du printems arabe et du printemps tunisien n'est pas encore tournée. Vous êtes en train de la vivre et de la faire vivre. Vous êtes en train de ptouver que l'islam n'est pas incompatible avec la démocratie». 

 

 

 

M. Macron a indiqué que son pays allait consacrer 1,2 milliard d’euros à différents dispositifs d’aide prévus entre 2016 et 2020, précisant que 500 millions d’euros suivront entre 2020 et 2022. Il également annoncé la création d’un fonds de « soutien au développement, à l’entreprise et aux initiatives de la jeunesse » visant à lutter contre le chômage des jeunes diplômés, qui atteint 35 % dans le pays. Ce fonds, qu’il a présenté comme un « plan d’urgence », sera doté de 50 millions d’euros sur trois ans.

Dans ce discours d'une durée de 45 minutes, il a aussi évoqué la coopération culturelle et de francophonie. le président français a inauguré au cours de sa visite le siège de l'Alliance française à Tunis qui sera suivi dès 2019 par une université tuniso-française ouverte au Maghreb et à l'Afrique francophone. De la Libye, il a été également question comme du Maghreb, de l'Afrique et du monde arabe : Emmanuel Macron a notamment insisté sur le fait que la solution à la crise libyenne doit être résolue par les Libyens avec l'aide de l'ONU, décochant au passage quelques flêchettes à ses prédécesseurs qui ont tenu à débarrasser la Libye de son tyran de président sans penser au jour d'après. Au fond, ce discours, très bien structuré, a été l'occasion pour le président français de dévoiler les contours de la nouvelle politique maghrébine, arabe et africaine de la France. Il fera date à l'instar du discours de Phnom Penh du Général  De Gaulle le 1er septembre 1966 et celui de Dominique de Villepin au Conseil de Sécurité, le 14 février 2003 à la veille de l'invasion de l'Irak.