News - 27.12.2017

La contitution d'un front progressiste : trop peu, trop tard

La contitution d'un front progressiste : trop peu, trop tard

La presse nationale a consacré depuis sa proclamation une large place à la constitution d'un front progressiste auquel, paradoxalement, le principal parti qui prétend avoir le monopole du progressisme n'a pas cru bon de s'y associer. Dix petits partis, mus par l'instinct de survie et échaudés par les résultats de l’élection législative partielle de la circonscription de l’Allemagne se repositionnent dans la perspective des prochaines élections municipales prévues début mai. Composé de petits partis dont le chef de file sera sans doute Machrou’ ils ont décidé  de se présenter avec des listes communes dans toutes les circonscriptions. Il s’agit-là d’une tentative quasi désespérée de limiter les dégâts dans une consultation où le mouvement Ennahdha est pratiquement sûr de retrouver son statut de parti dominant qu’il avait au temps de la Troika après la déconfiture de son allié et néanmoins concurrent, Nida, en Allemagne.   

A supposer qu'elle réussisse, ce qui est loin d'être sûr, cette démarche n'aura qu'une portée limitée, face au rouleau compresseur que le mouvement islamiste ne manquera pas de dérouler avec ses troupes qui piaffent d'impatience de partir à l'assaut de toutes les municipalités de la République. Quand on sait les pouvoirs qui seront dévolus aux futurs édiles, on imagine déjà la catastrophe qui s'abattra sur le pays : un pouvoir local monocolore et sans contrepoids pendant cinq ans. On a peine à imaginer ce que sera la Tunisie 2023.