News - 08.11.2017

Loi relative à la pénalisation des violences contre la police : le gouvernement entre l'enclume et le marteau

tounès

L'appel lancé ce mercredi par l'Ugtt au gouvernement à retirer le projet de loi relatif à la pénalisation des violences contre les forces de sécurité met le gouvernement dans une situation particulièrement inconfortable, après que le président de la République ait promis au lendemain de la mort du commandant de police Barrouta dans un attentat commis par un terroriste, l'accélération de la procédure d'adoption du projet comme le réclament les syndicats des forces sécuritaires. Celles-ci avaient depuis, accentué leur pression avec des sit in dans de nombreuses villes et promis «une escalade retentissante en cas de refus».

Avec cet appel, la centrale syndicale rejoint un certain nombre d'ONG qui rejettent cette loi qui peut selon eux ouvrir la voie à des abus. Néanmoins, l'Ugtt a proposé mercredi, la tenue d'un séminaire national dans le but de trouver un consensus sur un nouveau texte qui pourrait arranger toutes les parties. Le moins qu'on puisse dire est qu'il sera difficile de convaincre les syndicats de police de son opportunité d'autant plus que l''examen de ce texte a été reporté à plusieurs reprises depuis 2015.

Sur ces entrefaites, on apprend qu'une femme a renversé mercredi avec sa voiture une patrouille sécuritaire déployée sur la place de la Kasbah. Cette femme a tenté de prendre la fuite, mais la police a réussi à l’arrêter.Trois policiers ont subi de légères ecchymoses à la suite de cet incident.

Le ministère de l’Intérieur a écarté toute piste terroriste en rapport avec cette affaire.