News - 21.05.2010

BIAT : les arts pour le dire !

BIAT : les arts pour le dire !

On se croirait au hall de la Banque Mondiale sur la H Street, au cœur de Washington DC ! Plus que jamais revendiquant son engagement mécène sous la bannière de « La Culture au cœur d’une Banque », la BIAT surprend agréablement les visiteurs de son siège par une superbe exposition d’œuvres d’art. Après Si Mahmoud Sehili, en 2008, elle accueille pour sa 3ème édition, du 24 mai au 25 juin, un collectif de quatre artistes talentueux, formé d’un sculpteur, Sahbi Chtioui et 3 peintres, Bessma  Haddaoui, Mourad Harbaoui, et le Dr Mejid Ben Hmida. Du pur bonheur.

Le principe est clair : la BIAT les invite, mais leur laisse la liberté de décider des œuvres qu’ils souhaitent exposer et des prix de vente qu’ils fixent. Généreuse, il se peut qu’elle fasse des acquisitions, mais sans engagement préalable. La priorité étant accordée à ses clients.

Enfant de Bab Souika, Sahbi Chtioui, 57 ans, parti très jeune avec le cirque sur les rivages de la méditerranée, avant de s’installer à Paris, il reviendra en escale à Tunis et finira par jeter l’ancre à Casablanca. Il nous gratifie de sculptures (bronze pour la plupart) qui savent être majestueuses et fines à la fois, alliant une forte expression et une harmonie des volumes. Les tailles vont des petites dimensions aux grands formats. Les prix sont très convenables, entre 3000 et 5000 pour la plupart, sauf les grandes dimensions qui peuvent atteindre 47 000 et même 67000 DT. Ce qui est tout à fait raisonnable pour les connaisseurs du marché de l’art.

Bessma Haddaoui, diplômée de l’Ecole des Beaux Arts de Toulon et du Var (1992), nous surprend par une grande toile chantante « Transe » qu’on savoure, casque sur les oreilles avec un fond musical d’accompagnement. Sa collection intitulée « Femmes Mystère » offre une belle palette de couleurs et visages d’une Tunisie en fête.

Mourad Harbaoui, fils d’une tisseuse, qui a affûté son talent à l’école de Beaux Arts de Sfax, puis à Radès et à la Cité des Arts à Paris, livre une touche en grad élan à la recherche d’espaces généreux et de couleurs tranchées, dans une transparence minutieusement agencée. Il contraste avec l’œuvre du Dr Méjid Ben Hmida tout en la complétant. Chez ce médecin et peintre, les tonalités du rouge et du noir éclairent les formes et volumes pour restituer des ambiances harmonieuses.

La BIAT ne pouvait offrir meilleur cadeau, aux uns et aux autres que ce mécénat généreux et raffiné qui renforce son caractère de banque racée…

A visiter, impérativement, jusqu’au 25 juin 2010.