News - 14.09.2017

La loi de réconciliation est passée...la gauche populiste renoue avec ses vieux démons

La loi de réconciliation est passée...la gauche populiste renoue avec ses vieux démons

Triste spectacle que celui qu’ont offert mercredi soir les députés de la gauche populiste aux Tunisiens et même aux étrangers grâce à la retransmission de la séance par la télévision. On voudrait discréditer la révolution et ses acquis et faire le lit d'un nouveau régime dictatorial, qu'on ne s’y serait pas pris autrement. Quand comprendra-t-on que la démocratie a ses servitudes, des règles auxquelles il faut se plier si on ne veut pas que le débat politique déborde sur la rue avec tous les risques qui en découlent. Que d'illusions perdues après cette séance qui a très vite viré à la foire d'empoigne.

Les députés étaient appelés à se prononcer sur la loi de réconciliation administrative, son appellation définitive après avoir connu plusieurs avatars. Mais ce à quoi on a assisté mercredi, c'était tout simplement une tentative de hold up démocratique, une obstruction à un vote par tous les moyens y compris en mobilisant la rue. La démocratie est la consécration d'un processus de maturité politique. A entendre ces vociférations, à voir ces visages défigurés par la colère et la haine, on se dit que décidément, on en est bien loin.

C'est en juillet 2015 que le président de la République a lancé son initiative. Son but était de tourner la page, de réhabiliter les hauts cadres de l’administration qui se sont retrouvés parfois dans l’obligation d’endosser des décisions venues d’en haut. Cette mission avait été confiée à son directeur de cabinet à l’époque, Ridha Belhaj. Cette vision qui ne concernait que les fonctionnaires a été surchargée de deux wagons, les hommes d’affaires et  les infractions à la loi de changes (rapatriement des avoirs à l’étranger) et ce, sans faire l’objet de concertations et de consultations susceptibles de garantir son aboutissement.

Malgré son rejet unanime, le président de la République revient à la charge et confie à Selim Azzabi, directeur du cabinet présidentiel et son équipe la tâche de  revoir le projet:

  1. Les deux wagons superflus sont détachés
  2. Une large consultation est engagée  avec les élus de nation. Malgré les tensions, les tentatives de blocage et les pressions de toutes sortes, le projet de loi est adopté.

Ainsi, un autre engagement de la campagne électorale de BCE se réalise. En parfaite symbiose avec ses positions, Son équipe rapprochée s'est acquittée brillamment de la mission qui lui a été confiée.

Reste à savoir comment réinjecter au plus vite les 2000 fonctionnaires concernés dans l'administration.

 

BH

Télécharger le texte de loi portant relatif à la réconciliation dans le domaine administrative