News - 08.07.2017

Pourquoi aucun ministre n’accompagnera Youssef Chahed à Washington

Ben sessi - Ben Salem - Rajhi - Hafien

D’habitude pléthorique, sous les divers gouvernements successifs, la délégation officielle qui cette fois accompagne le chef du gouvernement, Youssef Chahed, lors de sa visite à partir de dimanche soir à Washington s’avère très restreinte. Ils ne seront que six au total, un secrétaire d’Etat et cinq  ac  conseillers, ainsi que le chef du protocole :

Sabri Bach Tobji, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères,

  1. Tarek Ben Salem, conseiller (diplomatique)
  2. Fayçal Hafiane, conseiller (politique)
  3. Taoufik Rajhi, conseiller (économique)
  4. Lotfi Bensassi, conseiller (financier et investissement)
  5. Mofdfi Mseddi, conseiller (communication)
  6. Mohamed Ghorbal, directeur général du protocole.

Ce format compact est expliqué à la Kasbah par la nature-même de la visite et le contexte en Tunisie. Les trois ministres les plus concernés, Affaires étrangères, Défense et Finances, avaient déjà fait tout récemment le déplacement dans la capitale fédérale américaine.

C’est ainsi que le chef de la diplomatie, Khemaies Jhinaoui avait été reçu en grande pompe, le 13 mars dernier par son homologue, Rex Tillerson, parmi les tous premiers accueillis au Département d’Etat. Mais aussi au Capitole, à l'Institut de Paix et Heritage.

De son côté, le ministre de la Défense, Farhat Horcahni avait co-présidé à Washington avec Jim Mattis la commission mixte militaire réunie du 2 au 4 mai dernier.

Quant au ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkéfi, en plus ministre des Finances par intérim, il y était le 7 octobre dernier en road show promotionnel de Tunisia 2020. A plusieurs reprises, il avait rencontré la directrice générale du FMI, Christine Lagarde ainsi que le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, notamment lors de la participation du président Béji Caïd Essebsi en septembre dernier au Sommet de l’ONU à New York, et du G20 Africa, en juin dernier à Berlin.

Autant de travail préparatoire déjà entrepris en profondeur, avec le concours très actif de l’ambassadeur de Tunisie aux Etats-Unis, Faycal Gouiaa, avant la visite de Chahed à Washington. Les fondements solides avaient été jetés par le président Béji Caïd Essebsi, lors des ses récents entretiens avec le nouvel élu à la Maison Blanche, Donald Trump, (à Ryad en mai, puis à Taormina (lors du G7 en juin), mais aussi avec Lagarde et Yong Kim à Taormina, au G20 Africa (en juin aussi à Berlin).

« Travail accompli par les ministres, inutile de les soustraire à leurs absorbantes tâches actuellement pour un nouveau déplacement à Washington lors de cette visite », estime-t-on à la Kasbah. L’équipe restreinte choisie assurera la couverture des entretiens avec les officiels, congressmen, think-tanks, médias et secteur privé, souligne-t-on.

T.H.

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