News - 14.06.2017

Un grand coup de pied dans la fourmilière de la Douane : 21 mises à l’écart, 35 traductions devant le conseil d’honneur et des enquêtes en cours

 Un grand coup dans la fourmilière de la Douane : 21 mises à l’écart, 35 traductions devant le conseil d’honneur et des enquêtes en cours
Youssef Chahed a bien caché son jeu. Donnant l’impression que les coups de filet contre les suspects de malversation allaient se ralentir, voir se réduire leur périmètre, il vient de frapper un grand coup contre des véreux de la Douane tunisienne. D’une seule salve, 21 douaniers de divers grades et fonctions sont déchargés de leurs fonction » ou éloignés de postes «sensibles », 35 autres sont déférés devant le conseil d’Honneur, l’instance de discipline du corps des Douanes. Mais, nous ne sommes jusque-là qu’à des niveaux intermédiaires. Pour les gros bonnets, des investigations sont poussées quant à des présomptions de malversation. Bref, dans le vif.

Pour respecter les formes en question, la décision a été annoncée ce mercredi par le ministère des Finances. Préparée depuis la fin de la semaine dernière, il aura fallu attendre le retour du ministre par intérim, Fadhel Abdelkéfi, mardi soir de Berlin, pour la rendre publique. Youssef Chahed n’a pas manqué de son côté de lui conférer la mise en avant nécessaire.

Mercredi matin, il s’était rendu au port de Radès où l’attendait un constat affligeant. Du côté des Douanes, comme pour ce qui est de l'acconage, de la manutentionet de la gestion portuaire. De retour à la Kasbah, il convoquera notamment les ministre du Transport, Anis Ghedira, des Finances par intérim, Fadhel Abdelkéfi,de l'Industrie et du Commerce, Zied Ladhari, ainsi que le secrétaire d'Etat au Commerce, Hichem Ben Ahmed et le directeur général des Douanes, Adel Ben Hassen. La machine s’emballe ! Pour les Douanes, des têtes commencent à tomber. Pour la gestion du port de Radès, des mesures impératives sont décidés. Au ministre du Transport d'en assurer le suivi d'exécution... sous le regard attentif de Youssef Chahed.
"Nous n’en sommes qu’au tout début", fuite un proche du sérail.