News - 07.04.2017

Après l'attaque américaine contre une base syrienne, jusqu'où ira Trump?

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 Le monde fait connaissance avec la méthode Trump. Trois mois à peine après son entrée en fonctions et trois jours après une attaque chimique présumée,  le nouveau locataire de la Maison Blanche, prenant le monde entier de court a lancé sans s’embarrasser de vaines considérations diplomatiques,  la  première action militaire américaine contre le régime syrien depuis le début de la guerre civile, faisant six morts. Un bilan dérisoire compte tenu des moyens mis en oeuvre (une cinquantaine de missiles tomahawk),  les Syriens ayant été probablement informés de l’attaque par les Soviétiques, ont eu le temps d'évacuer leurs soldats et avions. Dans une adresse solennelle à la télévision, Donald Trump a expliqué que ces frappes étaient «directement liées aux évènements horribles» de mardi. A la demande de la Russie qui a fustigé «une agression contre un Etat souverain», le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni vendredi soir pour débattre de la frappe punitive.

Jusqu'où ira Trump ?  Lorsque l'ambassadrice des Etats-Unis auprès de l'Onu exhiba il y a quelques jours les photos d'enfants victimes de l'attaque chimique, elle était aussi crédible que le secrétaire d'Etat américain, Colin Powel en 2003  quand il a déployé, au cours d'une séance dramatique du Conseil de sécurité en 2003,  des photos satellites de bases irakiennes qui abriteraient des ADM. Personne n'était dupe ce jour-là, mais l'invasion a eu lieu, quand même. C'est ce qui risque de se passer avec la Syrie, malgré l'opposition ses Russes ou des Iraniens. Au fait, le nouveau président américain et ses conseillers ont-il pensé «à l'après» ?