News - 05.02.2017

Tout sur la visite du président Caïd Essebsi ce mercredi à Rome

Tout sur la visite du président Caïd Essebsi ce mercredi à Rome

Deux jours durant à partir de ce mercredi 8 février, le président de la République, Béji Caïd Essebsi portera les couleurs tunisiennes dans la capitale italienne Rome à la faveur d’une visite d’Etat. Première visite hissée à ce statut depuis l’indépendance, elle ne manque pas de singularités et de nouvelles perspectives qui seront ouvertes à cette occasion.

S’il n’est pas d’usage qu’un chef d’État étranger s’adresse en public au Sénat ou à la Chambre des Députés, une formule innovante a été trouvée en invitant le président Caïd Essebsi à prononcer un discours devant les membres des Commissions des Affaires étrangères des deux assemblées, réunis ensemble, en présence des présidents du Sénat et de la Chambre. Deuxième singularité positive par rapport à une visite d’État, une séquence économique avec la participation de chefs de grands groupes tunisiens et italiens. Elle sera marquée également par la signature de six accords de coopération. 

Les entretiens politiques qu’aura le chef de l’Etat à Rome avec son homologue italien  Sergio Matarella au Palais du Quirinal, et le Premier ministre Paolo Gentiloni, au Palais Chigi porteront, selon des sources diplomatiques italiennes interrogées par Leaders sur la coopération bilatérale, mais aussi la situation dans la région et le nouveau contexte mondial. 

Sur le plan bilatéral, la balance commerciale reste modeste avec montant total de 11.14 milliards de dinars en 2016, dont 5.075 milliards de dinars d’exportations tunisiennes, contre 6.071 milliards de dinars d’importation de produits italiens, soit un taux de couverture de 83.6% dégageant un déficit de 995.9 millions de dinars. Le nombre des entreprises italiennes implantées en Tunisie est de 860 unités, employant en direct près de 63000 salariés permanents pour des investissements de 1.66 milliard de dinars. Ces indicateurs contrastent avec le grand potentiel qui s’offre et les multiples opportunités qui restent à saisir. 
Toujours au niveau bilatéral, la promotion de la coopération culturelle et universitaire attend une nouvelle impulsion avec notamment un programme de bourses et d’échanges de jeunes. 
Les questions de lutte contre l’immigration clandestine et le terrorisme ainsi que la stabilisation de la région seront également à l’ordre du jour. La Tunisie et l’Italie s’en trouvent particulièrement concernées.