News - 18.01.2017

Hazem Ben-Gacem installe à Tunis un bureau de Harvard : Une double opportunité (Vidéo)

 Hazem Ben-Gacem installe à Tunis un bureau de Harvard : Une double opportunité (Vidéo)

Quinze étudiants appartenant à trois facultés de l’université de Harvard terminent cette semaine un séjour d’études et de recherches de trois semaines en Tunisie. Il s’agit de la première action menée par le tout nouveau bureau ouvert à Tunis par le Centre des Etudes sur le Moyen-Orient de l'Université de Harvard (CMES), sur financement du banquier tunisien, Hazem Ben-Gacem, 46 ans, originaire de Béni-Khalled et diplômé de l’université de Harvard en 1992.

Signe d’intérêt, Margot N. Gill, Doyen administratif pour les Affaires internationales de la Faculté des Arts et Sciences à Harvard a fait spécialement un voyage éclair mardi à Tunis pour inaugurer le nouveau bureau qui est le premier du genre dans la région. « Notre objectif, déclare Ben-Gacem à Leaders, est d’établir un pont solide entre la Tunisie et Harvard, offrant à des professeurs et étudiants de l'Université Harvard de poursuivre des recherches approfondies et des programmes académiques sur l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Le programme met l'accent sur la langue, l’art, la culture, l'histoire et la littérature. Les participants peuvent effectuer des recherches sur le terrain et contribuer à des échanges intellectuels et culturels fructueux ».

« Just get accepted ! »

« Deuxième volet, ajoute Hazem Ben-Gacem, octroyer des bourses d’études à des étudiants tunisiens admis à Harvard. Jusque-là, quatre jeunes bacheliers ont bénéficié de ces bourses durant les trois dernières années, pour des études en finances, arts et philosophie ». La bourse couvre les frais de scolarité, de séjour et autres, ce qui peut aller jusqu’à 100.000 dollars américains par an. Généreux donateur de ce programme de bourse, il met le montant alloué à la disposition du Bureau d’Admission de Harvard qui se charge lui de la sélection des postulants aux études, de leur inscription et de la gestion de leur bourse. Le nombre des bénéficiaires peut être augmenté en fonction des Tunisiens admis. Il suffit aux jeunes talents, et la Tunisie n’en manque pas, de savoir soumettre convenablement leur candidature et de se faire accepter. Le financement ne leur fera pas alors défaut.

Des ambassadeurs utiles

Pour Hazem Ben-Gacem, il s’agit d’une double opportunité. « D’abord, soutenir de jeunes étudiants tunisiens qui, à l’issue de leurs études aux Etats-Unis peuvent se constituer une brillante carrière professionnelle, indique-t-il. Et aussi, mieux faire connaître la Tunisie à des étudiants américains et issus d’autres pays qui un jour où l’autre occuperont d’importantes fonctions et seront les meilleurs ambassadeurs de notre pays.»
Procédant étape par étape, Ben-Gacem espère accroître à 100 le nombre d’étudiants de Harvard qui se rendront à Tunis chaque année, pour des séjours de différentes périodes et des centres d’intérêt divers. L’ouverture de ce bureau de Harvard donnera un signal fort à d’autres grandes universités de par le monde à suivre le même exemple. Columbia, Oxford et autres institutions de renom seront en effet encouragé à installer une antenne locale.

Le co-Commissaire de Tunisia 2020

Le nom de Hazem Ben-Gacem a été révélé pour la première fois en Tunisie en septembre dernier lorsque le chef du gouvernement, Youssef Chahed l’avait désigné co-commissaire, avec Mourad Fradi, de la Conférence internationale sur l’Investissement, Tunisia 2020. Basé à Londres depuis 23 ans, il est responsable des investissements en Europe de la banque d'affaires Investcorp, après avoir a fait partie de l'équipe Fusion & Acquisitions à New York de la banque d'affaires Crédit Suisse. Sa contribution, aussi discrète qu’efficace, au succès de cette conférence a été substantielle notamment pour susciter l’intérêt d’importants fonds privés d’investissement. Lors du road show de mobilisation organisé mi-octobre dernier à Londres, il a pu réunir autour du ministre Fadhel Abdelkéfi, la fine fleur des investisseurs significatifs de la City. Aujourd’hui, il considère que le vrai travail commence pour faire aboutir les discussions engagées.
Marié et père de trois enfants, il est avec son épouse le fondateur de la bourse Hazem & Karen Ben-Gacem.