News - 08.01.2017

Et Daech continue de semer la mort

Et Daech continue de semer la mort

Nous n'arrêtons pas  de partager les tragédies et tout ce qu'elles engendrent comme douleur et souffrance, depuis que ces sauvages que l'on nomme Daech ont envahi notre planète. Encore des deuils, encore des funérailles, encore et encore des pertes humaines.

Daech a encore lâché ses bêtes sanguinaires pour assouvir leur soif de sang et répandre leur haine viscérale de l’AUTRE en éliminant sans état d'âme, aucun, tout ce qui leur rappelle leur déchéance et leur laideur.

Après le Bataclan à Paris, en novembre 2015, où la jeunesse était visée, l'horreur se répète en cette tragique fin d'année 2016 au club la "Reina" à Istanbul. Des jeunes de différentes nationalités originaires de pays arabes essentiellement: Libanais, Tunisiens, Marocains, Jordaniens, Saoudiens et bien d'autres, sont venus faire la fête et célébrer leur joie de vivre. Loin d'eux l'idée qu’un monstre sans foi ni loi les guettait "tapi" dans l’ombre comme les lâches attendant le moment propice pour intervenir et briser des rêves plein la tête d’une jeunesse aspirant à «plusieurs  vies».

Ces tueurs en séries  sèment, partout où ils passent, désordre, panique et terreur. Aujourd'hui, leur cible privilégiée  est nos enfants; question préoccupante : jusqu'à quand allons- nous les laisser massacrer des innocents? Jusqu'à quand allons- nous laisser décapiter notre monde de sa jeunesse éclairée et heureuse de vivre? Le drame du «Reina» passé qu'attend- on de nous, que l'on oublie?

Comment oublier cette petite fille de 5 mois privée de ses deux jeunes parents (Dali et senda, Tunisiens) abattus sans pitié? Comment oublier Rita Chami, Ellias wardini, Haïkal Mousallem (libanais), qui ont cru pendant un moment éphémère que la nouvelle année allait être "joie"et "bonheur" ? Comment oublier les jumeaux saoudiens ayant subi le même sort ?

Hélas, ces jeunes, heureux de célébrer la joie de vivre, ne savaient pas alors que c’était leur dernier réveillon du jour de l’an parce que le destin a mis sur leur chemin un monstre qui, dans  son infinie cruauté,avait décidé de mettre fin à leur vie.

En ce début d'année, en quittant ce monde en martyrs, ils nous ont fait verser beaucoup de larmes et ont brisé beaucoup de cœurs en dehors de leurs parents particulièrement effondrées.

A cette souffrance et cette douleur éprouvées par les familles et ressenties par les citoyens de tous les pays concernés par cette tragédie, s’ajoutent celles, encore plus révoltantes, engendrées  par  ceux, qui dans leur  haine pour une jeunesse qu’ils considèrent  «dévergondée», ont déversé leur fiel sur les réseaux sociaux.

Ceux- là, fans de Daesh devant leurs ordinateurs, tablettes…, ne  sont pas moins dangereux que ceux qui tuent arme à la main, car hypocrites et sournois, leur poison verbal peut générer autant de dégâts. Faut-il les laisser agir en toute impunité?

Lorsque nos enfants deviennent la cible privilégiée de cette nébuleuse innommable, les mots ne suffisent plus pour les définir, impuissants devant tant de violence, il ne nous reste plus que la colère stérile qui mine nos cœurs et nos âmes en attendant notre tour.

Latifa Moussa