News - 02.04.2010

A quelle stratégie se livre Shell en Tunisie: vendra ou vendra-t-elle pas son réseau

Pour la première fois dans l’histoire des hydrocarbures en Tunisie, produit homologué, et distribué par différentes marques tunisiennes (Agil) et internationales (Total, Shell, Libya Oil, etc.), mais approvisionnées toutes à partir de la raffinerie de la STIR à Bizerte, des addectifs sont ajoutés afin de garantir une meilleure économie d’énergie et plus grande protection du moteur, en plus de la réduction des émanations. A coup de pub et de relations presse, la pub TV étant prohibée, deux distributeurs (Total et Shell) et bientôt un troisième s’y lancent. Ce qui a le plus retenu l’attention des analystes, c’est la montée au créneau de Shell alors que divers bruits courent au sujet de la revente de son réseau en Tunisie (dans le cadre d’une restructuration de l’ensemble de sa présence sur le continent africain). Libya Oil serait sur les rangs.

Mais, de Johannesburg, son siège régional, Shell nous précise, ce 1er avril, «qu’elle étudie différentes options relatives à ses participations dans les activités Aval qu’elle possède dans 21 pays d’Afrique. Bien qu’un certain nombre d’options soient envisagées, le scénario privilégié est la vente de la plupart des entités concernées qui poursuivront leurs activités actuelles, sous réserve de l’issue favorable de négociations et de l’obtention des autorisations requises par la société et les autorités réglementaires».

«Une option consistant à désigner des distributeurs tiers pour les lubrifiants de la marque Shell au Maroc, en Tunisie, en Algérie et au Ghana est également incluse dans la revue. Les activités Lubrifiants de Shell en Égypte sont exclues de la revue. Les activités carburants, lubrifiants, et raffinage de Shell en Afrique du Sud ne sont pas, non plus, affectées par cette revue. Les activités d’exploration et de production de la société, ses actifs liés au gaz naturel liquéfié et la plupart des activités commerciales internationales en Afrique sont également exclus de la revue.

Un recentrage des activités Aval de Shell sur un nombre restreint de marchés

Commentant cette annonce, Xavier le Mintier, Vice Président Exécutif de Shell Oil Products Africa, a indiqué: “Cette décision fait partie de notre stratégie consistant à recentrer nos activités Aval dans le monde sur un nombre restreint de marchés plus significatifs. Les entreprises visées par cette revue en Afrique sont rentables et exploitées de manière professionnelle. Elles occupent des positions fortes sur leurs marchés respectifs et offrent de bonnes perspectives de croissance aux propriétaires souhaitant investir dans celles-ci. Les premiers signes laissent à penser qu’un certain nombre d’acheteurs sont intéressés par la possibilité d’acquérir ces entreprises qui poursuivront leurs activités et nous allons maintenant entamer une série de négociations, en vue d’obtenir le meilleur résultat possible pour nos actionnaires, nos clients et notre personnel”.

Abondant dans le même sens, Mark Williams, Directeur des activités Aval de Royal Dutch Shell, a ajouté que “cette revue fait suite à un certain nombre d'actions similaires et de désinvestissements dans d’autres régions du monde.

“Le programme de Shell de cession d’actifs du secteur Aval va se poursuivre par le retrait planifié de 15 pour cent de nos capacités mondiales de raffinage et de 35 pour cent de nos réseaux de stations-service actuels, ce qui équivaut à environ 5 pour cent des stations-service de marque Shell dans le monde.”

La revue concerne les activités Aval de Shell (Réseau de stations-service, Carburants du secteur commercial, Lubrifiants, Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL), Bitume, Aviation et Marine) au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Égypte, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Ghana, au Togo, au Sénégal, au Mali, en Guinée, au Cap Vert, au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Botswana, en Namibie, à Madagascar, à l’Ile Maurice et à La Réunion, ainsi que les activités GPL en Afrique du Sud (toutes les autres activités Aval en Afrique du Sud sont exclues de la revue).