News - 09.04.2016

Ridha Charfeddine : l'influence déterminante de «Baba Ali»

Charfeddine

Akouda, la ville natale de Ridha Charfeddine, à quelques encablures de Sousse et de Kalaa Kebira, fort phénicien qui protégeait Hadramaout, a donné à la Tunisie d’illustres figures. Parmi elles on trouve Salem Ben Hmida (philosophe), Ali Ouerdani (l’un des premiers élèves de Sadiki, proche de Kheireddine Pacha), Rajeh Ben Hmida (avocat), Abdessalem Knani (mathématicien, ancien ministre), Mohamed Ghenima (ancien gouverneur de la Banque centrale), Dr Ahmed Somiaa (pneumologue à Paris et militant destourien), Hafedh Brahim (grand militant maghrébin installé à Madrid), Dr Frej Kortas (océanographe), Dr Fakhreddine Ben Hmida (physicien et biologiste, membre de l’Académie des sciences), Mohamed Ali Ben Salem (journaliste), et Dr Noé Ladhari (juriste, père de la législation sociale). La liste est longue.

Dans ce vivier du savoir, « Baba Ali », le père de Ridha Charfeddine, ne pouvait que puiser les fondamentaux de la science et de la culture. Au lycée de Sousse, il aura pour camarades de classe notamment Mohamed Mili, qui sera pendant 17 ans directeur général de l’Union internationale des télécoms (UIT, Genève) et Abdallah Farhat qui sera attiré par le syndicalisme avec Farhat Hached, puis l’action politique aux côtés de Bourguiba dont il sera plusieurs fois ministre.

Le père a été contraint de quitter les études alors qu’il avait toutes les capacités de les pousser très loin. Fils unique, il a été marié à l’âge de 16 ans au printemps, interrompant ainsi ses cours. Mais à l’époque, décrocher un brevet était déjà un titre d’acquis. Il sera recruté par la Sncf. Le cheminot, féru de lecture, restera attaché à la littérature française. «C’est dans les cahiers de mon père, nous confie Ridha Charfeddine, que j’ai découvert les premiers grands auteurs français et c’est parmi ses vieux livres que j’ai lu Le Cid et autres classiques». Marié trois fois, il aura 13 enfants. Ridha en héritera l’amour des belles-lettres, le sens des valeurs fondatrices et l’esprit de famille. Et de sa mère, la bonté du cœur, la générosité de l’âme. Les gènes sont perceptibles.

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