News - 23.06.2016

Femmes d’exception: Commandantes de patrouilleurs

Femmes d’exception: Commandantes de patrouilleurs

Déployée en première ligne pour défendre l’intégrité territoriale du pays et combattre le terrorisme, l’armée nationale révèle parmi ses compétences de haut niveau des femmes d’exception. On en a vu d’illustres exemples dans l’aviation, avec ces femmes pilotes de chasse (voir Leaders N° 49, Mai 2015). On poursuit la série de reportages avec la Marine nationale et l’Armée de terre.

Des femmes commandantes de patrouilleurs, de compagnies de transport ou encore de transmission hertzienne sont en alerte permanente 24 heures sur 24. A la veille de la célébration de la fête emblématique de la Femme, ce 13 août, Leaders les a rencontrées à la base navale de la Pêcherie à Bizerte, à la garnison de Tunis à Bouchoucha et à la caserne de Oued Ellil. Un reportage exclusif.

Au sein de l’armée, le grade prime, mais pour une femme, commander une unité n’est pas facile. Encore plus difficile, lorsqu’il s’agit de la marine où, partout dans le monde, le commandement est l’apanage d’illustres pachas. Siwar et Hana, toutes deux lieutenants de vaisseau, commandent seules, chacune de son côté, un patrouilleur de la marine nationale. L’amiral Khammassi, chef d’état-major de la Marine, son adjoint, et le capitaine de vaisseau Ben Omrane, mais aussi tout le commandement, les tiennent à l’œil, leur apportant appui et encouragement.

A la tête de son équipage, chacune part en mer pour des missions pouvant se prolonger plusieurs jours et des détachements dans d’autres ports qui prendraient des semaines. Seule maître à bord, elle doit allier pouvoir, autorité, puissance et capacité de cultiver un esprit d’équipe très fort.

«Un bateau est à la fois un lieu de vie et de travail dans des espaces très réduits où on se côtoie nuit et jour, raconte à Leaders Siwar. Le relationnel est alors très important. Fondé sur le respect, il se nourrit essentiellement de confiance, mutuellement réciproque. En mer, tous embarqués sur un même navire, c’est ce qui sauve l’équipage par forte tempête et permet de réussir manœuvres et opérations spéciales. Mon équipe sait qu’elle compte sur moi, à chaque instant, et moi je suis convaincue de pouvoir compter sur chacun de ses membres.»

Ce n’est pas par hasard que sa cabine de commandant de bord est la première toute proche de la passerelle. Au moindre pépin, 24 heures sur 24, elle sera la première à s’élancer pour prendre la situation en main. Si elles sont deux femmes à bord, elles partagent la même cabine. Pour les hommes, les cabines, aussi confortables, sont sur un étage plus bas. Mais, ils partagent ensemble leurs repas et les rares loisirs disponibles à bord, comme regarder la télévision.Voyage au cœur d’un univers exceptionnel à travers quatre portraits croisés.

 

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