Kairouan sous le regard croisé des photographes Euromed : la médina aux mille charmes
Kairouan, première médina l’islam en Afrique, s’est langoureusement livrée aux regards croisés d’une trentaine de photographes venus de 17 pays d’Europe et d’Afrique du Nord, découvrir ses mystères, ses charmes et son patrimoine. Les échoppes ont été accueillantes et les portes des maisons se sont ouvertes dans la générosité de l’hospitalité. Une semaine durant, fin mai dernier, ces photographes à la recherche de l’insolite, de l’émotion et de l’héritage ont pu laisser leur regard caresser à loisir une ville aux mille et un charme et de garnir chacun un album précieux. Le mérite en revient à l’ambassadrice chef de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, Laura Baeza qui a eu l’heureuse initiative de monter, en marge des projets de valorisation du patrimoine, des Résidences euromaghrébines de Photographes.
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La première édition, consacrée à Sfax, en 2013, a connu un franc succès. L’ensemble des photos ont été présentées au public lors d’une exposition dans la ville-même, puis à Tunis, avant de partir en tournée en Europe. Aussi, un livre d’art a restitué avec beaucoup d’élégance ce projet.
Persévérante, Laura Baeza emmène cette année les photographes à Kairouan. Pari guère facile, après l’attentat du Bardo et il fallait bien se préparer pour le réussir. Elle saura dénicher la personne qu’il faut : Leila Souissi, commissaire d’expositions très connue à New York, Londres, Bruxelles et nombre d’autres capitales européennes. Cette femme qui plonge ses racines dans la Tunisie profonde et déploie ses ailes autour du monde, veillera au détail. Les photographes viendront d’un peu partout d’Europe, mais aussi de Mauritanie, du Maroc et d’Algérie, en plus des Tunisiens. Personne n’a eu peur d’aller promener ses objectifs sur la ville de Kairouan. Et l’accueil fût, naturellement, exceptionnel. Il faut dire que les autorités locales y avaient apporté tout leur soutien, et les jeunes guides, filles et garçons sélectionnés et brifés par Leila ont été merveilleux, mais les Kairouanais, surtoit, ont été, comme tousjours, exceptionnels.