Voyage au Japon
Le Pr Mhamed Hassine Fantar, Professeur émérite des universités, rentre d’une tournée de conférences données mi-novembre au Japon. «Sachant l’intérêt qu’il porte à une Méditerranée qui soit humaniste, ouverte et solidaire, nous dit-il, les autorités responsables aux prestigieuses universités de Tsukuba et de Reitaku, notamment les professeurs Eiji Hattori et Saburo Aoki, m’ont invité à donner des conférences sur deux thèmes qui retiennent l’attention de l’Unesco et de très larges franges de la communauté internationale dont, en l’occurrence, les cadres universitaires et la société civile au Japon : il s’agit du rôle de la femme dans le monde et de la Méditerranée comme l’un des berceaux de la civilisation universelle. Voilà ce qui m’a offert l’occasion de présenter la Méditerranée au féminin, c’est-à-dire la genèse et le règne de la Déesse-Mère qui avait longtemps correspondu à un régime matriarcal. Cet âge d’or se termina, pour ainsi dire, par un coup d’Etat perpétré par le Dieu-Père, ce qui conduisit à l’hénothéisme d’Akhenaton en Egypte et au monothéisme initié par Moïse pour le plus grand profit du patriarcat».
Le second thème des conférences du Pr Fantar concerne la civilisation en Méditerranée où la Mésopotamie et l’Egypte pesèrent de tout leur poids pour que les efforts déployés par les Crétois, les Mycéniens, les Phéniciens, relayés par Carthage, les Grecs et, plus tard, les Romains aboutissent à la construction d’une Méditerranée qui se prévaut de l’invention du citoyen, de l’alphabet et de la Cité, c’est-à-dire la dignité, la liberté et la démocratie. «Pour assurer à l’humanité un avenir meilleur, poursuit-il, nous nous devons de revaloriser le «Maternel» dans le monde de sorte que la Femme, à l’égal de l’homme, se retrouve agissante et efficiente dans tous les domaines sociopolitiques et culturels, conditions sine qua non pour la construction d’un nouveau monde sain et solidaire».