News - 07.10.2009

Le PNUD rame à contre-courant en proposant le développement des migrations

Les migrations comme panacée pour réduire le fossé entre les pays développés et ceux en développement. Telle est la médication proposée par le PNUD: « permettre la migration à l’intérieur où au-delà des frontières peut potentiellement augmenter la liberté des populations et améliorer la vie de millions de personnes dans le monde », lit-on dans le Rapport Mondial sur le Développement Humain 2009. Alors que les pays du nord  se transforment en véritables forteresses pour empêcher l'entrée d'émigrés, le PNUD  a choisi ( sans jeu de mots) de ramer à contre-courant, sans grand espoir d'être entendu.

« L’immigration est un processus à gérer et non pas un problème à résoudre », expliquera M. Mohammed Belhocine, Représentant- Résident de cet organisme en Tunisie lors de la présentation de cette étude ce mercredi à Tunis comme pour relativiser les réactions contrastées qui ne manqueront pas de se faire jour.

Dans le classement de cette année, la Tunisie figure parmi les pays à Développement Humain moyen.Elle occupe la 98ème place et la deuxième au Maghreb après la Libye qui occupe le 55ème rang et avant l'Algérie (104ème) et le Maroc (130ème). Un classement qui a soulevé beaucoup de protestations bien avant sa publication. Comment, par exemple, expliquer cette 111ème place de notre  pays  pour l'espérance de vie à la naissance derrière... le Burundi, même en se référant  à des chiffres datant de 2004.

L'indicateur du développement humain mis au point par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) en 1990 est une combinaison chiffrée de critères socio-économiques permettant de mesurer le progrès d'un pays sans se fonder sur le seul PNB. Comme mesure du progrès socio-économique relatif, il autorise d'instructives comparaisons entre les pays.

Ses composantes sont au nombre de trois: longévité, savoir et niveau de vie.

  • La longévité est mesurée par l'espérance de vie;
  • Le savoir par un indice dans lequel interviennent le taux d'alphabétisation des adultes et le nombre moyen d'années d'études;
  • Le niveau de vie par le pouvoir d'achat, déterminé par le PIB réel par habitant pondéré par le coût de la vie.