News - 11.09.2013

Une médiation algérienne entre Essebsi et Ghannouchi

Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika a reçu mercredi le président de Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi. Selon l'APS, la rencontre a permis d'examiner les relations fraternelles privilégiées qui lient les deux pays frères et voisins et la nécessité d'entreprendre tout ce qui est susceptible de les développer et les approfondir dans tous les domaines.

Toujours selon  l'agence algérienne, M. Béji Caïd Essebsi a informé le Président Bouteflika des démarches en cours pour la réalisation des exigences de l'étape de transition en Tunisie, outre la situation dans la région.  La veille, le Chef de l'Etat algérien s'était entretenu avec le président d'Ennahdha, Rached Ghannouchi. Les leaders des deux principaux partis tunisiens reçus en un intervalle de 24 heures par Bouteflika, il n’en fallait pas plus pour qu’on évoque la possibilité d’une tentative de médiation algérienne dans le différend entre la troïka et l’opposition. D'ailleurs l'information a été confirmée mercredi par une source diplomatique à Alger.

Certains s'offusquent de ce qu'ils considèrent comme une immixtion dans les affaires intérieures de la Tunisie. C'est faire peu de cas des impératifs de la géopolitique. On ne peut pas reprocher à l'Algérie de se préoccuper de la situation intérieure d'un pays avec lequel elle partage des frontières qui s'étendent sur un millier de kilomètres, surtout en cette période marquée par la montée du terrorisme. Les problèmes de l'un relèvent  de la politique intérieure de l'autre. Quand l'un des deux pays éternue, L'autre s’enrhume. Du temps de la guerre d’Algérie, Bourguiba disait souvent que l’indépendance de la Tunisie ne deviendra effective qu'après la proclamation de celle  du pays voisin. Nous avons aidé l'Algérie dans sa  guerre contre l'occupant et pendant les années 90. Il est tout à fait rende la pareille.

Lire aussi:

Ghannouchi à Alger, reçu par Bouteflika