Opinions - 22.07.2013

L'initiative de Hamed Karoui: ce sera un parti, mais un parti fédérateur

Hamed Karoui, l’ancien Premier ministre et vice-président du RCD dissous  a lancé son initiative de rassembler la famille destourienne qu’il a annoncée quelques semaines plus tôt. C’est sans conteste un développement important, car c’est la première fois, depuis la fuite du président déchu, qu’un ancien haut dirigeant revendique ouvertement son appartenance destourienne et s’engage politiquement pour rendre vie à un mouvement politique qui a marqué le pays d’un sceau indélébile  pendant plus d’un demi-siècle.

Une initiative mûrement réfléchie

L’initiative est sans doute mûrement réfléchie, car l’homme n’est pas du genre à improviser ni à parier sur un mauvais cheval. Il y a lieu, cependant de  s’interroger sur les tenants et les aboutissants d’une telle initiative ainsi que sur l’opportunité de la lancer maintenant, alors que la transition démocratique est en panne et que des voix s’élèvent ici et  là pour mettre  en cause la légitimité de la seule institution élue, l’ANC, dont le mandat, celui d’élaborer une nouvelle constitution, a expiré depuis presqu’un an sans qu’elle ne parvienne à réaliser ce pourquoi elle a été élue.

Sans doute, l’approche des élections a résolu l’homme à prendre les devants. Le rassemblement de la famille destourienne pourrait en effet prendre la forme d’un parti ou d’un front politique et entrer dans la compétition électorale. Mais ce n’est sans doute pas la seule motivation de M. Karoui. Militant de la première heure, ayant été de tous les combats pour la libération du pays  et l’édification de l’Etat national, il se trouvait mal en voyant le Parti où il a, sa vie durant milité, traîner dans la boue et être désigné à la vindicte populaire comme étant la cause de tous les malheurs de la nation.

Militant du Néo Destour, du PSD et du RCD

Membre dès son jeune âge du Néo Destour, il a assumé en son sein de hautes fonctions au Sahel, son lieu d’ancrage, et en France où il a fait ses études de médecine au lendemain de la Seconde guerre mondiale, en présidant notamment la Fédération destourienne de France. Il a aussi milité au sein de l’Union générale des étudiants tunisiens (UGET) dont il a été  Secrétaire général. Quant au PSD ainsi baptisé après le Congrès  de Bizerte en 1964, il y a assumé de hautes responsabilités régionales et nationales. Dés 1977, il a été membre de son Comité Central, promu Membre du Bureau politique en 1981. S’agissant du RCD, c’est alors qu’il était Ministre-Directeur du PSD, nommé-rappelons-le- par Bourguiba, quelques jours avant « le coup d’état médical » du 7 Novembre 1987, que le nouveau nom a été adopté au cours d’une réunion du Comité central tenu en Février 1988. A l’époque, deux écoles se faisaient jour. La première incitait Ben Ali à créer son propre parti pour en faire son outil de pouvoir. La seconde plaidait pour la continuité en inscrivant le parti  du président dans l’héritage destourien. C’est la seconde école qui a gagné, mais la première ne s’est pas avouée, pour autant, vaincue.
Pour le nouveau nom, elle a été  d’avis que l’évocation du Destour serait contre-productive car ça rappellerait des souvenirs pas toujours positifs, de même que la revendication d’une constitution, Destour, est anachronique, l’heure étant à la démocratie et à la souveraineté populaire. Il était alors question de l’appeler le Rassemblement populaire démocratique RPD. Mais on s’était rendu compte que les initiales portaient à équivoque. Le Rassemblement sera destourien ou ne le sera pas, a plaidé la majorité. Mais si dans l’appellation en arabe, pas de doute possible, la dénomination française s’est évertuée à revenir à l’appellation originelle du Parti de Abdelaziz Thaalbi. Dr. Karoui a aussi supervisé la préparation du 1er Congrès du RCD, celui du Salut en Juillet 1988. Nommé quelques jours avant le congrès Ministre de la Justice, il s’est contenté de remettre les clés de la maison à son successeur, Abderrahim Zouari qui a pris, lui, le titre de Secrétaire général pour donner l’illusion de la séparation entre l’Etat et le Parti. Lui le médecin aurait été à sa place comme Ministre de la santé, mais la Justice n’est pas là où on aurait pu l’attendre. En lui donnant un ministère régalien, Ben Ali voulait lui remettre son bâton de maréchal en attendant de le voir faire valoir ses droits à une retraite méritée. Mais le cours de l’histoire  et ses contingences imprévues en ont décidé autrement puisqu’il s’était retrouvé 14 mois plus tard, le 27 septembre 1989 Premier Ministre pour dix ans et vice président d RCD pour 21 ans.

Revenir aux sources de la démocratie interne

S’il n’était pas opposé en 1988 à des nominations au sein des instances du Parti dans le but de coopter des compétences, sans lesquelles elles n’auraient aucune chance d’y figurer, Hamed Karoui espérait que cela fut transitoire, la règle étant  que l’on revienne aussi rapidement que possible aux sources  de la démocratie interne du  Parti, c'est-à-dire aux élections à l’échelon de toutes les instances de la cellule au comité central  en passant par la circonscription et le comité de coordination. Seule dérogation à ses yeux, le Bureau politique devrait continuer à être désigné mais évidemment parmi les membres du comité central qui devraient être eux  tous élus, car le président doit avoir le choix de ses proches collaborateurs. La motivation en était que l’élu dispose de la force du suffrage et assume les responsabilités dont il est comptable devant ses électeurs, alors que le désigné tient son mandat de celui qui le désigne et lui doit, par conséquent, une totale allégeance. A l’évidence, il n’a pas été suivi puisque les nominations ont continué jusqu’au dernier Congrès en Juillet  2008. Inculte en politique comme dans le reste, le président déchu n’a eu de cesse de faire du RCD une caisse de résonnance en le bureaucratisant à outrance par la multiplication des secrétariats permanents avec à leur tête des secrétaires nommés, soit  au rang de ministre  soit de secrétaire d’état par des décrets non publiables au JORT, une trouvaille illégale, le secrétaire général lui jouissant du titre de ministre d’état. On était en pleine confusion entre l’Etat et le Parti. Au lieu de faire du RCD un fer de lance politique, il l’a transformé en une coquille vide infestée par les arrivistes et autres opportunistes. Les vrais militants étaient orphelins de leur parti si puissant puisque vivant en symbiose avec les aspirations du peuple.

La démocratie et la liberté, remèdes contre les soubresauts

Hamed Karoui a toujours estimé que seules la démocratie véritable et la liberté sans contrainte sont à même d’éviter au pays les soubresauts qui l’empêcheraient de se consacrer à l’essentiel, c'est-à-dire au développement économique et social. Il l’a toujours soutenu sans être entendu. On se rappelle  sa dénonciation de l’uniformité de la presse : « Il suffit de  lire un seul journal pour avoir lu tous les autres » ce qui était une critique à peine voilée de l’absence de liberté de presse. Dès sa prise de fonction comme Premier ministre, il a plaidé pour la reconnaissance du Mouvement de la Tendance islamique, non parce que son fils Néjib , militant de la première au sein de ce mouvement choisi par les étudiants pour les représenter, mais parce qu’il était convaincu que  toutes les familles politiques, y compris l’islamiste, dans un pays enraciné dans son identité arabo-musulmane ont le droit d’avoir leur juste place sur l’échiquier politique national. Il avait arraché une décision en ce sens à Ben Ali qui s’était vite rétracté, en consentant  à accorder au MTI devenu  le Parti Ennahdha pour être en conformité avec la loi sur les partis, l’autorisation de publier un journal « Al Fajr » pour le mettre à l’épreuve. La suite on la connaît. Pour donner vie au Pacte national signé en 1988, y compris par un représentant du MTI, Hamed Karoui a présidé le Conseil du Pacte National avec les dirigeants de l’opposition parmi laquelle Ahmed Néjib Chabbi, le président de l’ex- PDP. Mais l’affaire de Bab Souika, puis celle de la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme dissoute par une loi sur les Associations et enfin la guerre contre l’intégrisme dont Ben Ali avait fait son fond de commerce avaient fini par faire tout capoter. Hamed Karoui, entouré d’une équipe d’économistes qui allie la science à la compétence, s’était alors, consacré à l’économie où il avait obtenu de bons résultats avec des taux de croissance de l’ordre de 5% par an tout au long de la décennie où il avait occupé les fonctions de Premier ministre.

La motivation nationale d’abord 

Pour revenir à l’initiative destourienne, sans doute sa motivation est d’abord nationale. Hamed Karoui estime que l’initiative de Béji Caid Essebsi de Nida Tounés qui d’un mouvement d’opinion s’est transformée en parti politique n’a pas été accueillie favorablement par nombre de destouriens. Car cette initiative leur paraît paradoxale. Créée par un militant destourien de la première heure, BCE, qui peut se prévaloir d’avoir été le disciple mais aussi l’adversaire de Bourguiba sur les questions cruciales de la démocratie et des droits de l’Homme, elle a pris, dès le départ ses distances avec l’héritage destourien  et n’a cessé de le renier, parce qu’il lui a semblé contreproductif dans les circonstances actuelles où les destouriens ont mauvaise presse. Revendiquer cet héritage serait de nature à l’empêcher d’être un sac fourre-tout rassemblant tous les anti-Ennahdha dans leur extrême diversité. Les deux compères, BCE et HK, sont pourtant des amis proches et des compagnons de route, de plus ils sont congénères, ce qui ne gâche rien. Quant aux autres partis se réclamant de la famille destourienne, on  ne peut s’empêcher d’observer leur éparpillement, cause de leur émiettement, ce qui leur sera suicidaire au cours des prochaines consultations électorales décisives. En les laissant à leur sort, on ne peut rien en attendre, leur échec sera patent, car ces partis, au lieu d’œuvrer pour l’intérêt public n’ont été créés que pour satisfaire les ambitions de leur chef.

 Les militants du Sahel, vivier  pépinière de destouriens, mus par des sentiments patriotiques n’ont pas manqué d‘interpeller leur doyen sur le besoin de remettre en selle le parti qui a libéré le pays et fondé l’Etat moderne sur des bases solides, inquiets qu’ils étaient d’être exclus d’être au service du pays à la faveur de la polarisation de la vie politique entre Nida Tounès et Ennahdha, les autres partis ne servant que d’appoint ou de faire-valoir à ces deux partis principaux.

La main d’Ennahdha

D’aucuns avancent qu’Ennahdha n’est pas étrangère à l’initiative destourienne de Hamed Karoui. Ils vont même jusqu’à affirmer que le Parti islamiste en est l’inspirateur, l’objectif étant de soustraire à Nida Tounés tous ses soutiens destouriens.  A la base de ses supputations toujours ce lien de parenté avec son fils Néjib, un des premiers militants du mouvement de la Tendance islamique qui a pourtant pris ses distances récemment avec les actuels dirigeants d’Ennahdha. Lorsqu’on connaît la droiture de Dr Hamed Karoui, sa probité, son dévouement sans calcul à la patrie, sa devise étant «  la ruse c’est de délaisser toutes les ruses », on ne peut que sourire en entendant de telles inepties. Pour rappel  H. K. est le beau frère de M. Ahmed Ben Salah, le super ministre des années 60. Sa famille et ses proches ont souffert dans leur chair lors de l’évasion de ce dernier, mais cela ne l’a pas incité  à devenir un supporter du collectivisme coopératif. Loin s’en faut. Son fils aîné Néjib a milité au sein de la Tendance islamique au moment où islamisme rimait avec intégrisme et terrorisme, cependant Hamed Karoui est resté le même, un destourien convaincu. Ce n’est pas maintenant qu’il  va faire du suivisme aveugle. Il  considère que le Parti islamiste a  sa place dans le paysage politique tunisien. Mais une juste place. Pas une place dominante ni hégémonique. Aucun parti ne peut prétendre diriger seul la vie politique nationale. Les tunisiens et les tunisiennes, bien éduqués profondément ouverts sur l’Orient et l’Occident mais enracinés dans leur  identité arabo-musulmane embrassent, en effet, tous les courants politiques. Dans l’avenir, la Tunisie ne peut être gouvernée que par une alliance de partis. Un rapprochement avec Ennahdha est-il envisageable dans ce cas. Nida Tounès de Béji Caid Essebsi est naturellement plus proche. Les autres formations se réclamant de l’héritage destourien, aussi. Mais pourquoi insulter l’avenir. Rien n’empêche un rapprochement avec les islamistes  démocrates, à Ennahdha ou ailleurs. Mais sur un programme de gouvernement bien précis avec un échéancier clair et net  évidemment.

La perspective des prochaines élections

Pourquoi maintenant ? Il ne fait pas de doute que la soumission à l’ANC du projet de loi sur « l’immunisation de la révolution » dont la finalité est  l’exclusion de l’ensemble des responsables de l’ancien régime de la vie politique a accéléré le lancement de l’initiative destourienne. Hamed Karoui a vigoureusement dénoncé cette loi disant avec humour : Quels acquis voudraient-ils immuniser ! De même la perspective des prochaines élections prévues avant la fin de l’année l’a-t-elle décidé. Certainement. Plus tard aurait été trop tard.

Comment vont réagir les autres partis. Ennahdha doit se délecter, car pour lui plus les destouriens sont divisés plus un boulevard s’ouvre devant lui. Nida Tounès qui se croyait indétrônable comme seul refuge des destouriens est naturellement fort contrarié. Il se demande pour qui roule Hamed Karoui et prête  à ce dernier de sombres desseins. Les partis destouriens sont évidemment réjouis, car l’autorité morale de Hamed Karoui qu’ils reconnaissent, peut être le catalyseur de leur rassemblement. Les autres partis et mouvements politiques de toute obédience sont naturellement méfiants. Ils sont aussi divisés sur l’avis à avoir concernant cette initiative car chacun la perçoit  sous le prisme de ses intérêts électoraux mais tant qu’elle vient laminer une force politique majeure, elle serait la bienvenue.

Brouiller les cartes  et clarifier le paysage politique

A quelques mois des élections qui mettront un point final à la phase transitoire qui n’a que trop duré,  l’initiative de Dr Karoui  vient  brouiller les cartes. Elle a néanmoins l’avantage de clarifier le paysage politique. La famille destourienne est une composante  majeure de ce paysage et l’exclure n’est pas sain pour la  démocratie et pour le devenir du pays.

Quelle forme  prendra-t-elle ? Il est exclu qu’elle se cantonne au niveau d’un courant politique non structuré. Cela n‘aura aucun sens. Comment alors matérialiser cette initiative. L’idéal serait la constitution d’un Parti unique. Son leadership et ses structures sont le gage de sa cohésion. Cela  pourrait aussi prendre la forme d’un rassemblement ou pour éviter un terme galvaudé une alliance de partis se réclamant de l’héritage Destourien. La dernière alternative, c’est un Front. Les Partis demeurent individualisés avec leurs leaders  et leurs structures propres. Mais à l’occasion des élections, ils se mettront ensemble pour présenter un candidat unique pour la présidentielle, celui qui a les meilleures chances de défendre les couleurs destouriennes quitte le cas échéant à organiser des primaires internes pour le choisir. De même que pour soumettre aux électeurs des listes communes aux législatives et aux municipales. Ils prendront en commun des positions coordonnées sur les questions majeures posées à la Nation. La formule choisie, c’est celle qui réunit  les avantages de trois. Ce sera un Parti, mais un parti fédérateur. Il se présentera aux élections et sera prêt à une alliance de gouvernement avec toutes les formations qui partagent sa vision et  le modèle de société qui caractérise la Tunisie, un pays modéré et ouvert mais profondément enraciné dans son identité arabo-musulmane.

Un effet important sans être dévastateur

Quel effet aura le mouvement destourien sur l’électorat. Sans doute important sans être dévastateur. H. Karoui compte sur les égarés qui se trouveraient mal dans les autres formations pour revenir au bercail. Ceux qui sont restés dans l’expectative rejoindront le parti où ils ont toujours milité.C’est Nida Tounès qui en pâtira mais aussi paradoxal que cela puisse paraître Ennahdha aussi. Le Parti islamiste a attiré nombre de destouriens en mal de parti. Les bons scores obtenus par « Al Moubadara » de Kamel Morjane seront amplifiés et déborderont le Sahel où ils étaient cantonnés lors de l’élection du 23 Octobre 2011. Le vote utile qui aurait poussé un grand nombre du «Tout sauf Ennahdha » vers Nida Tounès sera tempéré car une alliance entre les deux mouvements (Nida et Destourien), envisageable après les prochaines élections est susceptible de rassembler les destouriens des deux bords.  Tous les deux ne s’inscrivent-ils pas dans l’héritage bourguibien.

Hamed Karoui inspirateur, catalyseur et garant du Front destourien

Quel rôle y jouerait Hamed Karoui ? Dr. Karoui est l’inspirateur et le catalyseur de ce Parti fédérateur. Ce sera sa fierté. Il en sera le garant tant son autorité morale est grande dans sa région et auprès des militants dans l’ensemble du pays. Aux prochaines élections, il se démènera comme du temps de sa jeunesse pour soutenir les listes de son mouvement où il n’assumera qu’une fonction honorifique. Bon tribun, excellent orateur, il ne faut s’attendre de lui  qu’il harangue les foules, il tient toujours un discours sobre qui interpelle la raison et enflamme peu les passions. Homme de synthèse, il est capable de résumer en quelques phrases un débat de plusieurs heures. Mais il ne faut pas s’attendre à ce qu’il soit candidat ni qu’il brigue une quelconque responsabilité même parmi les plus hautes. Réaliste, il estime que son âge, il aura 86 ans en décembre prochain, ne lui permettra pas, sans se  discréditer, de jouer un rôle actif de premier plan. La jeunesse qui a fait la révolution et y a consenti un lourd tribut est plus apte pour les tâches de la nation. A chacun son temps. Le sien est révolu. De plus, il ne serait pas prêt à sacrifier son passé militant de premier ordre durant plusieurs décennies, ni le prestige des hautes responsabilités qu’il a occupées comme ministre, puis Premier ministre pendant dix ans  sur l’autel d’une ambition tardive qu’il n’en a que faire. Il a déjà donné et n’a pas à en rougir. Il sera certainement fort content de voir ses poulains prendre  la place qui leur revient sur l’échiquier politique national. Qui sera avec lui, en dehors des partis se référant à l’héritage destourien, M. Karoui refuse de dévoiler des noms. Quant aux dirigeants du futur Parti, à part lui, on ne sait pas grand chose. Il semble que l’oiseau rare choisi pour diriger la nouvelle formation a été trouvé. Il s’agit d’un bourguibiste qui n’a jamais travaillé avec Ben Ali. Il avait occupé des  responsabilités de premier plan. Son nom reste secret pour ménager l’effet de surprise. Il sera entouré d’une équipe venant de différentes régions du pays avec un noyau venant du Sahel, la région la plus politisée du pays, pour des raisons historiques.

Au terme d’un combat politique qui lui a rempli toute une vie et lui a donné de grandes satisfactions, la fondation d’un Parti destourien fédérateur sera pour Hamed Karoui un autre motif de satisfaction. C’est sa contribution à la révolution.

R.B.R.