News - 04.07.2013

Egypte:l'Arabie saoudite, premier pays à féliciter leprésident intérimaire

 Adly Mansour, a prêté serment jeudi comme président par intérim de l'Egypte, en remplacement de l'islamiste Mohamed Morsi renversé par l'armée.
 
 L'ancien  président et sa garde rapprochée sont détenus par l'armée, le Guide suprême de la confrérie Mohamed Badie et son "numéro 2" Khairat al-Chater sont sous le coup de mandats d'arrêt, et deux hauts dirigeants du mouvement ont été arrêtés.

Un haut responsable de l'armée a confirmé la détention «de façon préventive» de M. Morsi, laissant entendre qu'il pourrait être poursuivi, alors qu'il est sous le coup -avec des dirigeants de la confrérie- d'une interdiction de quitter le territoire.

Comment les pays arabes ont réagi à la destitution de Mohamed Morsi? En Tunisie, alors que les autorités continuent d'observer le silence, le bloc parlementaire d'Ennahdha a condamné "le coup d'état" et dénoncé les arrestations «arbitraires" des militants islamistes ainsi que la fermeture des chaînes de télévision proches dees islamistes, le président du mouvement, plus prudent, a ironisé sur «ces   jeunes qui rêvent de transposer en Tunisie ce qui se passe en  Egypte». «Ils sont en train de perdre leur temps», a-t-il soutenu. Il a appelé «le grand peuple d’Egypte à préserver sa révolution des divisions» et  toutes les parties «à s’engager dans le dialogue entre elles afin d'explorer les points de convergence tout en respectant la légitimité électorale».

Dans l'opposition, Nidaa Tounès a pris nettement fait et et cause pour le le nouveau régime, se démarquant des partis de la troika et notamment le CPR. Dans un communiqué signé par son président, Béji Caïd Essebsi, ce mouvement « félicite le peuple égyptien  pour le sens de la responsabilité et la discipline dont il a fait preuve en se remettant à l'honneur les enseignements de la révolution du 25 janvier 2011». Il rappelle que le fait de se retrancher derrière la légitimité électorale qui n'a pas réussi à réaliser les objectifs initiaux de la révolution et l'incapacité à réaliser le consensus souhaité ne pèsent pas bien lourd face à la volonté populaire, dans une allusion à peine voilée à la situation tunisienne.

Dans le golfe et contre toute attente, l’Arabie saoudite a été la première à féliciter et en des termes particulièrement chaleureux le nouveau président intérimaire, Adly Mansour, suivie des autres pays du golfe à l’exception de Qatar. Cet Emirat, considéré comme l’un des plus fermes soutiens des islamistes dans la région, s’est contenté de rappeler par la voix du porte-parole du ministère des affaires étrangères qu’il « continuera à soutenir l'Egypte dans son rôle de leader des mondes arabe et musulman », tout en souhaitant «un renforcement de l'unité nationale des Egyptiens (...) dans le respect de l'esprit de la révolution du 25 janvier 2011 ».

Il est à noter que les nouvelles autorités égyptiennes ont interrompu mercredi soir les transmissions de la chaîne Al Jazeera à partir du Caire et interpellé le personnel de son bureau.
   

 
 

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