News - 01.07.2013

L'opposition égyptienne somme Morsi de quitter le pouvoir avant mardi à 17h

« Nous donnons à Mohamed Morsi jusqu'à mardi 2 juillet à 17H00 (16H00 HT) pour quitter le pouvoir et permettre aux institutions étatiques de préparer une élection présidentielle anticipée. En cas de refus, ce sera le début d'une campagne de désobéissance civile totale ». Revigorée par les manifestations monstres du dimanche, l’opposition égyptienne entend pousser son avantage, comme en témoigne cet ultimatum de l’opposition adressé ce mardi au président islamiste.

Le mouvement Tamarrod à l’origine de ces manifestations qui ont 16 morts et des dizaines de blessés, et  fort des 22 millions de signatures recueillies appelle désormais l'armée, la police et l'appareil judiciaire à « se positionner clairement du côté de la volonté populaire». Ce lundi, cinq ministres ont présenté leur démission au Premier ministre. Il s'agit des ministres du Tourisme, des télécommunications, des Affaires juridiques et parlementaires, de l'Environnement et de l'Eau. Dans la nuit de dimanche à lundi, le siège du mouvement des Frères musulmans au Caire, a été en partie incendié avant d'être occupé et pillé ce matin.
 

Dimanche, on avait assisté à des scènes de fraternisation entre la foule et la police. Cette dernière était totalement absente sur tout l’itinéraire emprunté par les manifestants au Caire, notamment sur la place Tahrir et dans  les grandes villes. En face de la marée humaine conspuant Morsi qui avait déferlé sur toute l’Egypte, il y avait à peine 25000 partisans de Morsi (selon les estimations de la police) qui appelaient au respect de la légitimité.

Mohamed Morsi avait auparavant exprimé son refus de se plier aux injonctions de la rue, se retranchant derrière la légitimité que lui procurent les élections présidentielles tenues il y a juste un an. Parmi les griefs reprochés au président islamiste, sa propension à se comporter en chef de parti et non en président de tous les citoyens, la détérioration de conditions de vie des égyptiens et les dérives totalitaires du régime.
 
  

 

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