People - 22.09.2009

Joseph Besnaïnou

BesnainouLa rue Houcine Bouzayenne, perpendiculaire à l’avenue Bourguiba l’a vu naître, il y près de 60 ans. Le Lycée Carnot, lui a permis de décrocher son Bac. La Dépêche Tunisienne dont son père était le Directeur Commercial lui a inculqué la saveur de l’encre et du papier. Et voilà que l’auto-régulation de la publicité lui fait mériter la Légion d’Honneur. Joseph Besnaïnou, directeur général de l’ARPP (‘ex-BVP, Bureau de Vérification de la Publicité), est un homme heureux. Ce soir-là, au Press Club de France, qui jouxte l’Hôtel Crillon et surplombe la place de la Concorde, le tout-Paris de la communication et ses amis Tunisiens se pressaient pour assister à la cérémonie de remise de sa décoration et célébrer sa brillante distinction.

Face à l’embarras du choix quant à la personnalité devant lui remettre les insignes de Chevalier, Joseph a préféré faire appel à un condisciple du Lycée Carnot, Daniel Cohen. Depuis sa prime jeunesse, il l’avait impressionné par son sérieux et sa détermination à réussir. L’éminent scientifique qu’il est devenu, force l’admiration.
 
Arabophone accompli, très attaché à sa Tunisie natale où il aime se ressourcer fréquemment, soucieux d’y contribuer à l’essor de l’auto-régulation publicitaire, Joseph Besnaïnou, répond toujours présent à l’appel des publicitaires tunisiens. Plus, il convaincra même son président Jean-Pierre Teyssier et les Administrateurs, de tenir sur les rivages de Carthage, une session significative du conseil d’Administration du BVP (converti en ARPP). Le Ministre de la Communication, M. Rafaa Dekhil était heureux de les recevoir à cette occasion, et d’offrir en leur honneur un dîner auquel il avait convié les patrons des médias tunisiens. Geste auquel ils ont tous été sensibles.

Il faut le dire, en 17 ans à la tête de la presse régionale et 10 ans de BVP (converti en ARPP), Joseph Besnaïnou a été toujours été en première ligne pour défendre une presse de qualité et une publicité éthique.

Son discours de récipiendaire de la Légion d’honneur, dépasse l’exercice traditionnel, pour nous offrir un texte, certes jailli du cœur, mais si soigné et si percutant. D’habitude, on s’y attelle longtemps à l’avance, mais Joseph s’est laissé faire, pour le porter en lui-même, le retourner dans la tête, jusqu’au dernier moment, avant de se résoudre à le coucher sur le papier. On y retrouve l’évocation de sa Tunisie, de son parcours et de son engagement. Citant Borges, il avoue que: "tout homme est deux hommes et le plus vrai est l’autre"
Un document bien agréable à lire et à partager. Mabrouk, Joseph.