News - 09.06.2013

Salafisme: les jihadistes, les non-jihadistes et trois partis

La cartographie du salafisme en Tunisie est difficile à établir avec précision, tant nombre de mouvements et courants s’entourent de grands mystères. Les spécialistes identifient deux grandes catégories, jihadistes et non-jihadistes et trois partis légaux. Ali Ellafi, chercheur et conseiller du ministre des Affaires religieuses, en a dressé le tableau suivant :

Le courant jihadiste compte quatre principales formations. La plus dominante est celle d’Ansar Echaria, fondé par Seifallah Ben Hassine, Abou Yadh qui avait longtemps séjourné, après de courtes études au Maroc, en Angleterre et combattu en Afghanistan, avant d’être arrêté en Turquie et extradé en Tunisie, sous l’ancien régime. Elle est suivie par le courant d’Abou Ayoub (Slim Fendri), dissident d’Ansar Echaria, le groupe d’Abou Is’haq,  et un quatrième courant religieux extrémiste, peu médiatisé.

Le salafisme non jihadiste compte principalement trois tendances : les salafistes scientifiques, conduits par Cheikh Béchir Ben Hassen, rentré de France, après un séjour d’études en Arabie Saoudite, les salafistes réformateurs ou sourouriens qui se réclament adeptes du fondateur de ce courant, le Syrien  Sourour Zine El Abidine, établi en Arabie Saoudite, et les salafistes jamiens (en référence au cheikh érythréen Mohamed Aman Allah Jami), ou moudkhaliens (Cheikh Rabii Moudkhali).

Quant aux trois partis qui se réclament du salafisme, il s’agit du Front du travail et de la réforme, fondé par Mohamed Khouja (universitaire), du parti Al Assala, dirigé par Ali Moujahid (rentré de France et d’Afghanistan), et du parti Errahma, constitué en août dernier sous la présidence de l’imam Said Jaziri, rentré du Canada.


 

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