News - 03.03.2013

Ali Larayedh face au grand puzzle du gouvernement à rassembler

Il savait que sa mission n’allait pas être facile, mais il ne la croyait pas aussi parsemée de difficultés. Dix jours depuis qu’il a été chargé, vendredi 22 février, par le président de la République de former son gouvernement, Ali Larayedh peine à sceller l’entente la plus large possible des forces représentées à la Constituante, autour de l’équipe et du programme. Pourtant, un accord était quasi-finalisé, juste à la veille de la démission de Jebali, et seuls quelques points restaient en suspens, mais voilà que tous ou presque reviennent sur ce qui était convenu, chacun cherchant à fixer ses propres exigences, renonçant à ses concessions, essayant d’obtenir plus.  

Ennahdha a certes accepté définitivement la neutralité des ministères de souveraineté y compris celui de l’Intérieur, mais certains craignent de voir nommés, pour la Justice et l’Intérieur, de hauts fonctionnaires et non des figures nationales connues, outre leur compétence dans le domaine, par leur indépendance. D’autres questions sont posées quant au nombre de départements que chaque parti obtiendra et à la nature des départements, certains allant jusqu’à vouloir connaître les noms proposés par les autres. En plus de ces considérations de postes et de personnes, il y a le programme du gouvernement et ses priorités.

Pas avant mercredi au Bardo

Avec patience, Ali Larayedh s’emploie à faire la synthèse des consultations menées tout au long de la semaine et élargies à l’UGTT, l’UTICA , la LTDH et le syndicat des journalistes. Dimanche, il a fait plancher les équipes à Dar Dhiafa sur le programme du gouvernement, espérant pouvoir tout boucler ce lundi. 
 
Le scénario le plus optimiste, Mustapha Ben Jaafar étant en visite à Paris jusqu’à mardi soir, indique que Larayedh se présentera mercredi après-midi ou jeudi matin devant l’Assemblée nationale constituante pour solliciter l’investiture de son gouvernement. En attendant, Tunis bruit de toutes les rumeurs…