News - 06.02.2013

Chokri Belaïd assassiné, un palier franchi

Chokri Belaïd a été assassiné. Tué par balles par un inconnu qui a tiré sur l'avocat et militant politique alors qu'il s'apprêtait à se rendre à son cabinet, tôt ce mercredi.  Il a été atteint mortellement à la tête et à l’abdomen par quatre balles, selon une source sécuritaire. Transporté d’urgence dans une clinique de la cité Ennasr, le Secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié n’a pas pu être sauvé par les médecins. Son  corps a été ensuite transporté à l'hôpital Charles Nicolle pour autopsie. Il était âgé de 48 ans...

Selon le ministre de l'Intérieur, le tueur a tiré à bout portant sur l'avocat à l'aide d'un pistolet au moment où il prenait place dans sa voiture, côté passager, avant de prendre la fuite sur une moto conduite par un complice qui l'attendait non loin de là.

Avec cet assassinat, un nouveau palier est franchi dans ce qui semble bien être la violence politique. C’est en effet la première fois qu’un homme politique est tué par balles et le deuxième après le lynchage à mort de Lotfi Nagdh à faire les frais de la violence politique.

Réagissant à chaud à ce drame, Hamma Hammami, autre figure du Front populaire né de la fusion du PCOT avec le Parti des patriotes démocrates, en a fait assumer au gouvernement l’entière responsabilité « pour n’avoir pas mis un terme à la violence politique et pour avoir fait la sourde oreille à toutes les mises en garde contre la violence ». Plusieurs personnalités politiques ont condamné le meurtre et mis le holà à la déferlante de la violence.

Dans des déclarations radiophoniques la veille de son assassinat, cette grande figure de la gauche avait clairement fait état de menaces de mort qu’il avait reçues ces derniers temps en raison de ses prises de position politiques.

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