News - 13.01.2013

Incendie du mausolée de Sidi Bou Saïd : dénoncer ne suffit pas…

« Ceux qui ont incendié samedi soir le mausolée de Sidi Bou Saïd se sont attaqué à une symbolique forte, de renommée internationale franchi un nouveau pas redoutable dans leur désastreuse machination de violence ». C’est le sentiment profond qui prévaut au-delà du village historique de la banlieue nord de Tunis auprès d’une large frange des Tunisiens, abasourdis par cette profanation et vivement indignés. Ni les déclarations du ministre de l’Intérieur, Ali Laarayedh, qui s’est rendu sur les lieux, dénoncé fortement ce qu’il a qualifié d’acte criminel et promis de renforcer la protection des mausolées et sites de patrimoine, ni le communiqué de la présidence de la République, à l’issue d’une audience accordée dimanche par le directeur du cabinet présidentiel, Imad Daïmi, à une délégation des manifestants qui ont afflué devant le Palais de Carthage, n’ont pu apaiser cette grande colère.
 
Intervenant à la veille de la célébration du deuxième anniversaire de la révolution tunisienne, l’attaque de tel sanctuaire a été perçue comme un signe fort de défi d’extrémistes religieux lancé contre tous. Un crime qui ne saurait rester impuni, ont scandé les manifestants, relayés en cela par le communiqué publié par Carthage.
 
La Présidence de la République, tout en dénonçant cet acte criminel et s’engageant à restaurer le monument, a appelé les services de sécurité à déployer les efforts nécessaires "pour arrêter les criminels et à faire preuve de vigilance pour protéger le mausolée de Sidi Bou Said et tous les autres monuments. Les auteurs de ce crime, ajoute le communiqué, cherchent à perturber le paisible village de Sidi Bou Said, à provoquer ses habitants et à porter atteinte à la culture du pays dans sa dimension historique. Ces actes ne doivent pas rester impunis" a soutenu la Présidence afin de pouvoir mettre un terme à ces actes criminels qui ont visé à plusieurs reprises des mausolées et zaouias dans le pays ».
 
 
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