Opinions - 19.08.2014

Un Président de la Tunisie doit être une personnalité nationale, indépendante et compétente

Autant les jeunes révolutionnaires de Tunisie aspirent à la dignité et à la démocratie, objectifs spécifiques de la révolution, autant  j?'éprouve un sentiment d?'amertume au vu de la liste des candidats à la présidence  et qui a atteint, à ce jour, 38 candidats. Que ces candidats me permettent de leur adresser les remarques suivantes:

  • Le devoir national impose que tous les partis politiques respectent les règles de candidature à la présidence, mais la question qui se pose : est-il logique qu?un candidat qui se présente à ce poste ne dispose ni de l?'expérience pour la gestion de l?'Etat, ni du rayonnement national, régional et international, ni d'?aucune spécialité et n?'est pas connu et reconnu par la majorité du peuple tunisien.De même, est-il acceptable que celui qui était au service de Ben Ali se présente aujourd'?hui publiquement, avec fierté et arrogance et que son parti annonce sa candidature à ce poste! C'est une honte vis-a-vis des valeureux combattants qui ont servi la patrie et contribué à la construction de l'?Etat, depuis l?indépendance ; des dizaines d'?ouvrages relatifs à la corruption durant la période 1987 -  2010 ont été publiés, ce qui constitue une atteinte pour notre histoire et patrimoine ainsi que nos érudits de différents domaines depuis des millénaires.
  • Bien entendu, la charge dePrésident doit être confiée à une personnalité hautement qualifiée et compétente, et plus particulièrement indépendante vis-à-vis de tous les partis politiques. J?'éprouve un profond respect pour de nombreuses personnalités politiques dont certaines nous ont rendu visite à la Fondation, nous sommes convaincu et nous croyons absolument au respect du principe de l'?indépendance absolue pour la candidature au poste du Président de la République !
  • Notons, par ailleurs, que l?'opinion publique n'a plus confiance dans de nombreux partis politiques, et plus particulièrement Ennahdha, le CPR et ?Ettakatol responsables des reculs économiques, politiques, diplomatiques et sociaux des plus graves au cours de ces trois dernières années, et dont les conséquences sont lourdes et seront subies par tous les Tunisiens à moyen et long terme.

La Tunisie a besoin, aujourd?hui et demain, de l'?émergence de responsables capables d?'assurer l'?avenir du pays et c'?est pour cela que nos efforts doivent s'?orienter à la candidature d'?une personnalité nationale reconnue et indépendante. A cet effet, nous rappelons que nous avons appelé, depuis les premières journées de la révolution, à la candidature de Mustpha Kamel Ennabli pour la présidence du Gouvernement et nous appuyons aujourd?hui sa candidature à la Présidence de la République, compte tenu, d?une part, des conditions économiques désastreuses du pays et sa capacité pour projeter le pays à un avenir meilleur ; ainsi que la valorisation de sa riche expérience nationale, régionale et internationale  d?'autre part. Il est souhaitable que tous les partis politiques se mettent d?'accord sur la candidature de Nabli à la  présidence de la République !

Je signale, par ailleurs, que je n'appartient  à aucun parti politique et que j?ai refusé un portefeuille ministériel pour me consacrer  entièrement à mon devoir de mémorisation de la révolution et conserver une bonne partie de la mémoire nationale

Abdejlil Temimi
 

Tags : ben ali   Tunisie  
Vous aimez cet article ? partagez-le avec vos amis ! Abonnez-vous
commenter cet article
6 Commentaires
Les Commentaires
Hasna Balti - 19-08-2014 17:36

Un expert en économie et en finances à Carthage ?!! Quel gachis ! Sa place est chef de gouvernement ou à la BCT, mais certainement pas à Carthage. Il n'a même pas été ambassadeur une seule fois.

M'hamed Lassaad Ben Ammar - 19-08-2014 18:42

Si Abdeljalil,Bravo pour cette initiative.Je suis totalement d'accord avec votre analyse;encore MERCI

ally - 19-08-2014 23:24

Ça veut dire quoi compétent en politique ? Pas grand chose ; surtout pour un pays comme la Tunisie qui repose beaucoup sur le FMI, la BM, la France, les USA, etc... Donc ; on a eu ZABA pendant 23 ans qui n'a même pas le Bac, ni l'expérience mais la discipline militaire comme pas mal de présidens africains. ça avait l'air de bien marcher et le peuple était bien content à part quelques fans de démocratie, de droit de l'homme et de liberté d'expression ( pour dire n'importe quoi ? ). D'ailleurs ; ce sentiment on le perçoit maintenant à deux niveaux : - le peuple tunisien n'est pas content ( ça ; je le sens autour de moi. J'ai très rarement trouvé quelqu'un (tunisien bien sûr) content; que ce soit avec Ennahda ou avec les autres merdiers ; d'ailleurs même avec ce gouvernement qui devrait bien satisfaire tout le monde où chacun est compétent là où il était.). Donc ; j'en conclu que les gens n'ont pas trop besoin de démocratie ( chacun a sa démocratie dans sa poche ). J'ai envie de dire, pour satisfaire mon analyse logique) que cette " revolution" n'a pas jailli du peuple mais de je ne sais pas d'où. Les grandes puissances ( plus particulièrement ; France et USA à travers leurs services secrets disent que c'est eux. Ça on le voit traîner de temps en temps dans leurs médias ou dans leurs débats politiques. Était ce vrai ? ou ; c'est bien notre peuple qui a explosé suite à un mécontentement latent de 50 ans ( ce qu'on appelle islamistes ou sois disant démocrate ) et ils ont tout fait pour récupérer le mouvement pour montrer qu'on est des gens incapables et que sans eux on ne peut rien faire. C'est très plausible si on voit la première réaction à chaud du gouvernement français ( ce qu'avait demandé MAM à ZABA ou seulement pour montrer surtout à leurs protégés africains qu'on ne lâche pas nos amis facilement. Peut être aussi ? ). - Un laisser aller général où tout le monde abondonne son boulot pour s'occuper de politiques. Les vauts rien de jadis qui n'ont absolument rien fait pour leurs pays ( seulement critiquer le régime à la longueur de journée ) sont devenus des experts, des gens importants que les médias tunisiens ( qui sont faibles et perdus eux aussi .Et devant ces défaillances ils sont très influencés par les médias étrangers qui savent eux ce qu'ils veulent de nous ) nous présentent comme des militants et des sauveurs du pays . Donc ; je dirai que dans ces 50 candidats ( parce que je pense que ça va arriver à ce seuil) qu'est ce qu'on voit choisir ? On sait très bien que personne n'a une vision claire de ce qu'il va faire ; ni votre Nabli ( qui s'appuie trop sur le FMI ) , ni personne d'autres. Chacun a plutôt sa vision du pouvoir et ce n'est pas auprès du peuple qu'il la cherche mais ailleurs ( chacun a ses sources. Le président serait celui qui a choisit le bon cheval ! ) . Et soyez certain, monsieur, que vous vous êtes masturbés pour pas grand chose. Vu notre réalité dans le pays et notre apprentissage médiocre et à ses débuts de la démocratie on aurait du choisir un président de consensus comme je ne sais pas qui la proposé et on l'avait traité d' anti-democratique alors que si on regarde bien ont voit que l' UGTT fait toujours des consensus entre les différents courants pour nommer son SG. l'UTICA; aussi et presque tous les autres. D'ailleurs ; tous les partis politiques. Je mets ma main au feux ! Parce qu'ils savent que des élections vraiment démocratiques peut donner n'importe quoi. On n'a qu'à voir l' ANC. on peut avoir ( j'ai oublié le nom !) qui n'a servi à rien qu' à foutre la pagaille. Il y en a certainement d'autres mais qui sont plus intelligents donc ils se taisent .

T.B. - 20-08-2014 00:19

En principe on doive laisser le choix du prochain president du pays aux électeurs, mais puisqu´on voudrait en parler, je pense que le rôle de la troika n´était pas du facile , cela se comprend puisqu´il est question de faire passer le pays de la dictature á la démocratie, et íl s´agit de faire changer les esprits autant que les comportements. Ce n´est pas un changement de gouvernement qu´il s´agit. D´abord il ya déjà eu un changement évident dans le domaine de la liberté de penser et d´écrire et ce n´est pas rien. Il ya en a qui n´ont jamais connu la liberté vraiment, la liberté de penser en Tunisie mais meme á l´étranger, pour ceux qui vivent en Europe non plus, parce qu´étant étranger la liberté est limité pour eux. On y pense pas n´est-ce pas. Quant aux critères pour choisir le president, je dois dire que je ne connais pas Mr.NABLI, mais en tout cas il doit posséder le flair politique pas seulement les dossiers,par ex: quand il parle á Bizerte il doit être entendu á Ras Jder. Il lui faut une culture politique générale, connaitre aussi bien Machiavelli que Hannibal sans nommer les politique du siècle dernier qui nombreux et interesants. Mais le plus important est de construire la démocratie sans quoi on ne pas parler d´évènemnt important.

Hosni - 20-08-2014 00:52

Avec l'espoir que viendra le jour où les tunisiens se débarrasseront définitivement de la culture de la victime expiatoire. Le jour où chacun apprendra enfin à faire un diagnostic objectif et complet des situations sans se limiter à chercher "Le Responsable". Nous avons tous vu et vécu les conséquences parfois tragiques de cette culture chère à Bourguiba, appliquée de travers par son successeur. Même le football n'en pouvait échapper, à chaque fois c'est l'entraîneur qui paye pour tous , les dirigeants, les joueurs, le staff et même le public. Jamais nous n'avons pu montrer notre volonté de chercher à savoir les vraies raisons de l'échec, même au sortir d'une révolution comme on en connait qu'une fois tous les 8 siècles, même les chercheurs, les historiens et les analystes les plus érudits n'en sont pas capables … d’abord, celui ou celle qui doit en faire les frais, celui ou celle qui doit être lapidé pour venger l'échec pour faire oublier ses propres torts, naturellement l'incompétence est mise en avant. Lorsque Kohl avait décidé en 89 de réunifier l'Allemagne, il ne croyait quant à lui qu'en une seule chose la compétence de son peuple et de son élite.

fathi - 20-08-2014 15:21

une personnalite nationale independente ca n'existe pas sinon comment denicher cet oiseau qui sera le Mahdi tunisien. Dans ce pays tout le monde pretend l'etre. Regardez bien depuis l'independence nous nous sommes trompes sur tout le monde. En tunisie, chacun a son satan dans sa poche. Meme les gens don't l'histoire n'est pas tout a fait rose pretendent aujourd'hui se presenter rien que pour servir leur cher pays. A mon avis rien ne vaut les elections libres et democratiques, sachant a l'avance qu'il risqué d'etre degage dans 5 ans.

X

Fly-out sidebar

This is an optional, fully widgetized sidebar. Show your latest posts, comments, etc. As is the rest of the menu, the sidebar too is fully color customizable.