News - 23.07.2014

Jomaa : Il faut changer d'équation et payer ses impôts

« Chacun s’accroche à ses privilèges et quand il fait des propositions pour renflouer les caisses de l’État, il vous demande d’aller voir le voisin sans se soumettre lui-même au devoir fiscal ! » Montant au créneau pour défendre devant les Constituants le projet de Loi de Finance complémentaire, le chef du gouvernement, Mehdi Jomaa a tenu à parler franc.  

« Quand on demande à bénéficier d’infrastructures, d’éducation, de soins, et autres, on doit payer ses impôts, dira-t-il. Avec 20 MD de recettes, le budget de l’Etat a juste de quoi payer les salaires et les subventions de compensation sans parvenir à s’acquitter du remboursement de la dette publique, de ses services et sans surtout subvenir aux besoins du budget d’investissement. L’équation doit changer et nous devons aboutir à un exercice budgétaire de citoyenneté. Cette démarche qui a prévalu pour la loi complémentaire, prévaudra aussi pour le budget pour l’année 2015 ». Il précisera qu’aucune augmentation des impôts n’est envisagée, mais c’est l’assiette des contribuables qui est élargie.

Continuer à protéger les bas revenus et les populations défavorisées

Répondant aux interventions des élus, Mehdi Jomaa a souligné que la protection des populations défavorisées constitue une préoccupation majeure ce qui a incité à prendre une série de mesures en leur faveur, notamment  le renforcement des aides sociales et l’augmentation exceptionnelle du SMIG et du SMAG. Le concept retenu est également de rendre la contribution des hauts revenus plus importante que celle des bas revenus.

Une priorité : la lutte anti-terrorisme

Comment se traduit dans la Loi de Finances complémentaire la détermination du gouvernement à renforcer la lutte contre le terrorisme ? Mehdi Jomaa répondra que le budget d’équipement des ministères de la Défense et de l’intérieur a doublé entre 2013 et 2014, de nouveaux recrutements sont ouverts, des discussions sont menés avec des pays frères et amis afin de bénéficier de lignes de dons. « En fait, soulignera-t-il, nous n’avons pas de grands problèmes à mobiliser les financements nécessaires. La difficulté réside plus dans la réduction des délais de livraisons des équipements à acquérir ».

Entreprises publiques : ca ne peut plus continuer comme d’habitude

Pour ce qui est des entreprises publiques qui obèrent le budget de l’Etat, le chef du gouvernement a mis en garde contre l’aggravation de la situation au prétexte de leur dimension sociale. « Avant de constituer des acquis sociaux, a-t-il indiqué, elles doivent démontrer leur performance économiques. Injecter des millions de dinars pour maintenir un emploi est excessif et ne saurait perdurer. Dans chaque cas, et exception faite de certaines entreprises emblématiques dans leurs régions, le soutien de l’État doit s’inscrire dans le cadre d’un plan d’engagement précis sur la base d’un contrat d’objectif et de performance ! » 
 
Tags : Mehdi Jomaa  
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2 Commentaires
Les Commentaires
G.S - 23-07-2014 22:28

Il faut commencer par changer les variables et le s inconnus de l"&quation pour pouvoir l'équilibrer...

G H - 25-07-2014 03:01

discours franc même très franc mais ce qui décourage c'est la Dépense Publique qui reste peu efficiente:pléthore de personnel, privilèges occultes, gaspillage et incapacité de sanctionner et de gérer

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