News - 20.11.2014

Fin de calvaire pour Mahmoud Bouneb, Mongi Hamdi libérateur d'otages

Le journaliste tunisien, Mahmoud Bouneb retenu à Qatar depuis près de 3 ans et trainé devant la justice pour de fausses allégations sera bientôt de retour à Tunis. L’accord a été arraché aux autorités qataries après plusieurs mois de tractations menées en personne par le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, sous la supervision directe du chef du gouvernement, Mehdi Jomaa. Mercredi à Doha, le ministre a en effet reçu confirmation du retrait des plaintes déposées contre Bouneb, ancien directeur de la chaine TV, Al Jazeera Childrens lancée par Sheikha Mouza et la restitution de son passeport, mais aussi le règlement de ses arriérés de salaires. 
 
Intervenant trois jours seulement avant le scrutin des présidentielles, cet accord traduit la volonté de l’Etat du Qatar de renforcer ses relations avec la Tunisie et de soigner son image bien écorchée. Il exprime aussi la détermination du gouvernement Jomaa à défendre les ressortissants tunisiens en situation difficile à l’étranger, qu’ils soient pris en otages, ou emprisonnés. Pour le cas de Mahmoud Bouneb, le jour-même de l’investiture de son gouvernement, il avait donné ferme instruction au ministre Hamdi, avant-même qu’il ne prenne officiellement ses fonctions, de s’occuper de ce cas. A peine arrivé au siège du ministère des Affaires étrangères, son premier coup de fil sera alors passé à l’ambassadeur de Tunisie à Doha pour s’enquérir du dossier. Depuis lors, la pression n’a jamais été relâchée. 
 
Menant de front d’autres missions similaires, le gouvernement Jomaa parviendra d’ailleurs à obtenir la libération des deux diplomates tunisiens pris en otages en Libye. Hamdi s’y investira intensément méritant largement le trophée de libérateur des otages, un titre qu’il partage avec le gouvernement et son équipe. Calmement, habilement, des succès bien difficiles sont obtenus.
 
Les analystes l’ont bien relevé : ceux qui se proclament le plus en tant que militants irréductibles des droits de l’Homme n’arrivent pas une fois hissés au pouvoir, voire à la magistrature suprême, ne réalisent aucun succès en la matière. Moncef Marzouki verra son mandat entaché par l’extradition de l’ancien premier ministre libyen, Mahmoud Baghdadi ou la non-libération des Tunisiens détenus en Irak. De retour de Baghdad où il avait participé au sommet arabe en 2012, il avait annoncé par la voix d’Adnen Manser qu’ils seront tous de retour dans quelques jours, juste le temps d’accomplir quelques formalités. La réponse effective ne tardera pas : le jeune Trigui, condamné à mort, sera exécuté. Les autres croupissent encore dans les geôles irakiennes. Leurs cas a été compliqué. Sans parler des disparus de Lampedusa...
 
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