News - 02.11.2012

Table ronde sur l'état des libertés en Tunisie depuis le 14 janvier

La Fondation Averroès pour la démocratie et le progrès organise, ce samedi au Centre culturel international de Hammamet, une table ronde sur le thème « L’état des libertés en Tunisie depuis le 14 janvier ». Y prendront part des militants des droits de l’Homme institutionnels, journalistes, syndicalistes, militants politiques, universitaires, notamment le bâtonnier Abdessattar Ben Moussa, le juriste Ghazi Ghraïri, le Secrétaire général adjoint de l’UGTT, Belgacem Ayari et bien d’autres.

La Fondation Averroès  pour la démocratie et le progrès se définit elle-même comme un Think tank, un lieu de réflexion, d’expertise et d’aide à la décision publique. Elle tient à son indépendance dans le sens où elle n’est pas liée de manière organique à un parti particulier même si ses membres peuvent appartenir à des formations politiques. Il s’agit pour elle de créer un espace d’échange pluriel et libre pour contribuer à l’émergence de réflexions et de politiques pour favoriser des transitions vers des sociétés démocratiques, plurielles et égalitaires.

La chute des pouvoirs autoritaires dans certains pays arabes comme la Tunisie, relèvent les organisateurs dans une note de présentation de la conférence, a été à l’origine d’un important souffle de liberté. Ce fut un heureux évènement que les Tunisiens ont vécu avec ferveur. Les prises de parole se multipliaient dans les rues, dans les journaux, sur les chaines de radios et de télévision; comme si les Tunisiens voulaient rattraper le temps perdu et retrouver cette liberté dont ils avaient été privés durant de longues années.

Cependant, depuis quelques mois, relèvent-ils, la liesse a laissé la place à l’inquiétude et aux interrogations. En effet, les attaques contre les libertés se sont multipliées et avec elles, le désarroi s’est installé face au devenir d’une révolution dont la liberté et la dignité étaient les principales revendications. Ainsi, en fut-il des attaques contre les journalistes et les artistes. La volonté de certains partis politiques d’introduire dans la Constitution la règle du respect du sacré est significative de ces nouveaux dangers qui pèsent sur le monde de l’art . Par ailleurs, les derniers mois ont été marqués, lors des rassemblements politiques des partis de l’opposition, par une multiplication d’attaques de la part de groupes autoproclamés « défenseurs de la révolution » qui ont sévi lors des manifestations du 9 avril  à Tunis et en d’autres occasions.

L’objet de la table ronde est justement de savoir où en sont aujourd'hui les libertés politiques, syndicales, d’expression, de culte et de création.