News - 14.05.2012

L'angélisme du ministère des affaires culturelles

Dans un communiqué, le ministère des affaires culturelles dénonce « avec force » les profanations dont ont fait l’objet certains mausolées « qui  constituent « une partie de notre patrimoine matériel et immatériel », appelant à la « conjugaison de tous les efforts pour assurer leur protection ». Tout en se  réservant  « le droit de recourir à la justice contre ceux qui s’en prennent aux  symboles culturels dans notre pays », le ministère met en garde contre « toute tentative  de porter atteinte à notre mémoire collective, d’autant plus que ces  actes coïncident avec la célébration du mois du patrimoine ».

Par ce communiqué, le ministère rompt un silence qui n'a que trop duré. Ce qu'on remarquera, c'est le ton trop conciliant qui jure avec la gravité des faits qui ont cessé depuis longtemps d'être isolés. Penser qu’avec de telles réactions, on va pouvoir dissuader  ces gens-là  de recourir à des profanations,  serait faire preuve d’angélisme, d’autant plus que la plupart de leurs auteurs, tout comme les agresseurs de journalistes ou d’enseignants n’ont jamais été inquiétés.