Opinions - 08.03.2012

Le fascisme à notre porte

En s’attaquant directement et de façon ostentatoire aux deux symboles de la République que sont le drapeau et l’hymne national, les tenants de la discorde et de la sédition vont très loin. En adoptant un discours anesthésiant et fallacieux, le Gouvernement de la troïka dévoile sa réalité, celle d’un gouvernement incapable de gérer le pays et de travailler à la concorde nationale. En se taisant, les Tunisiens risquent de se réveiller un jour sous le joug d’un régime fasciste.

Qu’on ne dise surtout pas que  l’attaque contre le drapeau et l’hymne national est le fait d’extrémistes isolés. L’attaque du drapeau vient après celle de l’hymne national proférée par un élu. L’attaque contre le drapeau a été perpétrée dans une enceinte universitaire laissée à l’abandon par le Gouvernement en place pour qu’une minorité fascisante puisse imposer sa loi sur tout et sur tout le monde.

Depuis des mois,  un vent de folie souffle sur notre pays. Depuis des mois certains responsables politiques de haut niveau n’hésitent pas à réécrire l’histoire à leur convenance sans se rendre compte qu’ils détruisent l’entité nationale. Depuis des mois, la rancune fait dire à ceux qu’elle étreigne, des insanités et des mensonges que jeunes et moins jeunes prennent pour des faits historiques incontestables. Depuis des mois, des prédicateurs étrangers viennent dans notre pays pour saper les fondements de notre société et pour dénoncer le régime républicain. C’est ce climat qui est à l’origine des évènements graves que nous vivons.

Certes, l’acte de profanation contre le drapeau national pourrait finalement être attribué à un groupe ou à un individu, mais la mèche a été allumée par d’autres. A eux maintenant de faire amende honorable et d’agir promptement et sans faiblesse, sinon les Tunisiens n’auront plus d’autre choix que de les dénoncer ouvertement et de défendre la République par tous les moyens légaux qu’ils jugeront nécessaires.

Habib TOUHAMI