News - 11.10.2011

Nessma TV: Nabil Karoui s'excuse après la diffusion du film «Persepolis»

''Je présente mes excuses au peuple tunisien pour la diffusion sur Nessma TV, de la séquence controversée et jugée blasphématoire, représentant l'être divin dans le film d'animation franco-iranien  "Persepolis"''et je considère cela comme une erreur qui ne se répètera pas'', c'est ce qu'a déclaré, mardi, au téléphone à l'Agence TAP, M. Nabil Karoui, Directeur général de la chaîne de télévision privée Nessma TV, ajoutant: ''je suis triste et peiné''.

Nabil Karoui a fait remarquer que ''le responsable de la cellule de visionnage n'a pas indiqué dans son rapport que ce film comporte une scène où Dieu est représenté, ce que proscrit l'Islam et ce que je ne tolère absolument pas en tant que musulman qui respecte la sacralité religieuse et qui ne se permet pas de regarder une séquence pareille avec sa famille''.

''Si je n'ai pas lu le rapport de visionnage c'est parce que le film a déjà été projeté dans certaines salles de cinéma en Tunisie et n'a suscité aucune réaction'' a ajouté M. Karoui avant de préciser qu'il n'avait aucune intention de nuire aux musulmans à travers la programmation, vendredi, de ce film mais que cette journée coïncidait avec le rendez-vous hebdomadaire de l'émission ''Débat''.

Il a observé dans le même ordre d'idées : ''j'ai suivi avec stupéfaction les interprétations provoquées par la diffusion du film dont l'allégation selon laquelle nous visons à travers cette diffusion de porter préjudice aux islamistes en Tunisie, particulièrement le Mouvement Ennahdha''.

Cela a-t-il dit ''n'a aucun rapport avec la réalité et nos statistiques montrent que ce parti se place à la tête de la liste des partis présents dans les programmes de débat concoctés par Nessma TV''.

Concernant les accusations portées à la chaîne alléguant la consécration d'idéologies hostiles à l'Islam, Nabil Karoui nie fermement ces accusations, précisant qu'il est ''musulman, imbu des préceptes de sa religion et conscient des lignes rouges qu'il ne faut pas dépasser dans n'importe quel moyen d'information''.