News - 26.09.2011

Pourquoi la ministre Lilia Labidi n'a pas voulu rester davantage à New York

Lilia Labidi, ministre des Affaires de la Femme a créé l’évènement la semaine dernière à New-York, à l’occasion de la 66ème session de l’assemblée générale de l’ONU. D’abord, elle était l’unique femme arabe invitée avec sept autres considérées comme les femmes politiques les plus influentes au monde, à participer à une réunion spéciale consacrée au renforcement de la participation de la femme dans la prise de décision à travers le monde. Il s’agit de Mmes Dilma Rousseff, présidente du Brésil, Hillary Rodham Clinton, secrétaire d’Etat américaine aux Affaires étrangères, Catherine Ashton, Haut Commissaire de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Roza Otunbayeva, présidente de la République de Kirghiztan, Helen Clark, sous-secrétaire générale de l’ONU et Administrateur du Pnud et Michelle Bachelet, ancienne présidente du Chili et sous-secrétaire générale de l’Onu, directrice exécutive de l’ONU Femmes.

Se joignant aux personnalités présentes, Mme Hilary Clinton a chaleureusement félicité la ministre tunisienne et invité les présents à applaudir la Tunisie, premier pays à déclencher le printemps arabe. Sensible à cet hommage rendu au pays, Mme Labidi ne pouvait cependant se contenter d’applaudissements, demandant à la communauté internationale de soutenir la femme tunisienne, notamment rurale et d’étendre ce soutien en faveur de la femme arabe, à travers des projets concrets et des budgets conséquents.

« Que vais-je ramener d’effectif aux femmes de mon pays, a-t-elle confié. L’attention du monde doit se convertir en plus d’engagement ». Seuls comptent pour elles des projets et des budgets, au-delà des célébrations officielles, certes sincères et bien méritées, mais insuffisantes.

Juste le temps d’assister à la réunion, de prendre les contacts nécessaires, Mme Labidi a préféré ne pas passer une seule journée de plus à New-York et rentrer à Tunis. « Vous savez, confia-t-elle, des femmes peinent chez-nous à monter des micro-projets pour des montants de moins de 1000 dinars et nous nous efforçons de leur trouver ce financement, alors payer 1000 dinars par nuit d’hôtel supplémentaire à New-York (700 US $), je ne pourrai pas  l’accepter.

A un mois seulement de la fin de sa mission au sein du gouvernement de transition, elle donne un bel exemple d’abnégation.