News - 29.08.2011

Noureddine Hached succède à Farhat Rajhi à la tête du Haut comité des droits de l'Homme

Un fils de martyr pour s’occuper des dossiers des martyrs de la révolution et des droits de l’Homme: le choix s’est porté sur M. Noureddine Hached. Reçu lundi matin par le Président de la République, M. Foued Mebazaa, il a été nommé à la tête du Haut comité des droits de l'Homme et des libertés fondamentales (HCDHLF). Le poste est resté vacant depuis que son ancien et éphémère président, M. Farhat Rajhi, en a été démis le 7 mai dernier. 
 
Ancien secrétaire général de transition de l’UGTT, M. Noureddine Hached, 66 ans, qui a été notamment ministres des Affaires Sociales, a quitté la Tunisie depuis 1981, pour assumer différentes missions diplomatiques, tant à la tête d’ambassades de Tunisie qu’au sein d’organisations régionales. C’est ainsi qu’il a été pendant six ans, représentant de l’OUA à Genève, onze ans, avec la Ligue Arabe au Caire et à Tunis et 17 ans en tant qu’ambassadeur de Tunisie dans différentes capitales (Bruxelles, Alger, Rome, etc.). Son dernier poste était Tokyo dont il a démissionné, "unique ambassadeur à l'avoir fait", fin janvier, dès le déclenchement de la révolution, à quelques mois, il est vrai, de l’achèvement de sa mission.
 
Juste avant son limogeage, M. Farhat Rajhi avait élaboré un projet de restructuration de la HCDHLF en lui donnant de plus larges prérogatives et faisant bénéficier de ses membres de l'immunité.
 
Au cours de l'audience avec le Président Mebazaa, l'accent a été mis sur la nécessité de dynamiser cette instance afin qu'elle réponde aux besoins de l'étape et joue pleinement son rôle au service du citoyen, préserver les droits de l'Homme et garantir les libertés publiques.
 
Il s'agira, en cela, de collaborer avec les différentes composantes de la société civile, notamment la ligue tunisienne de défense des Droits de l'Homme (LTDH).
 
L'entretien a également permis de souligner l'impératif d'accorder la priorité au suivi des dossiers des martyrs et des victimes de la révolution. M. Mebazaa a affirmé, dans ce sens, que le gouvernement veille à rendre justice aux victimes et à rétablir les droits de chacun.