Notes & Docs - 22.07.2011

Le départ de Lamine Bey en 1957 et la gestion des fins de règne

Les investigations menées, au lendemain du 14 janvier dans le palais de la République à Carthage et Hammamet, ainsi que dans la résidence privée du président déchu à Sidi Dhrif, rappellent l’inventaire établi lors de la destitution de la monarchie husseinite. Sans aucune commune mesure, ni totale comparaison, cependant. Dans quel état se trouvait la maison du dernier Bey de Tunis, Lamine Bey, détrôné le 25 juillet 1957 ? Comment vivait-il ? Et qu’y avait-il laissé. Leaders a retrouvé un jeune administrateur de l’époque, qui avait participé à la commission d’inventaire. Un témoignage exclusif de M. Noureddine Ketari, qui deviendra par la suite secrétaire d’Etat à la Formation professionnelle et à l’Emploi. Dans son évocation, il ne manque pas de faire, de prime abord, une allusion bien appropriée à la fin du règne de Bourguiba et de Ben Ali. Que sont devenus les biens des Beys ? Noureddine Ketari plaide pour que la mémoire nationale, beylicale et républicaine, ne soit pas effacée.

Il y a déjà 58 ans, le 25 Juillet 1957, Sidi Mohammed Lamine Pacha Bey, Possesseur du Royaume de Tunis, partait sur la pointe des pieds, sans faire de bruit, certes forcé, mais avec beaucoup de dignité, et sous les applaudissements de ceux qui s’étaient alignés le long de la route pour le voir partir ; il y avait il faut le dire, une certaine indifférence populaire. Noue étions tous occupés à fêter l’avènement de la République.

 

Naufragé de la vieillesse, Habib Bourguiba, premier président de la première République, partira forcé lui aussi. Nous l’avons regretté comme on regrette un père qui s’en va. Il mourra sans que nous ayons eu le droit de l’honorer comme nous l’aurions voulu. Un ami de la Tunisie, le maire de Paris, nous offrira de le lui rendre hommage chez lui. Nous l’y avons célébré. Ben Ali a été chassé du pouvoir. On dira qu’il a été «dégagé » et l’on découvrira qu’il est «parti avec la caisse».

Cela fait tout de même trois fins de régime en un demi-siècle ! Les fins de régime, on va le voir, cela se gère.

Lorsque le 22 Juillet 1957, Bechir Ben Yahmed titrait à la une du journal L’Action «Ainsi meurent les monarchies», nous considérions que c’était une étape que le pays franchissait sur la voie de la modernité. Nous en étions si fiers. C’est en souvenir de cette manchette que j’ai publié le 16 mars 2011 sur le journal La Presse de Tunisie un article que j’ai intitulé « Ainsi meurent les républiques ».

Dans l’intimité du dernier Bey

Avec mon ami Si Mohammed Abdelhadi, qui fut entre autres chef de cabinet du ministre de l’Equipement, puis de l’agriculture pendant de longues années, nous avions obtenu de travailler au cours des vacances d’été de 1957 comme saisonniers au ministère des Finances, en tant qu’étudiants à l’Ecole nationale d’administration de Tunis. Nous étions affectés au service des Domaines de l’Etat. Et voilà comment nous nous sommes trouvés désignés pour faire partie de l’équipe chargée de dresser, dès le mois d’août 1957, l’inventaire des biens beylicaux au Palais de Carthage .M. Slaheddine Ferchiou faisait également partie de l’équipe.

Tous les matins, une voiture de service nous conduisait avec tous les membres de l’équipe, au Palais où — local par local, puis villa par villa, car il s’agissait en fait d’une véritable Cité beylicale où vivaient tous les membres de la famille de Lamine Bey: Le Bey du Camp, les princes et princesses — nous devions lister tout ce qui s’y trouvait: mobilier, bibelots, vêtements, etc.

Je m’attendais à être ébloui par ce que j’allais voir! Je m’attendais à un étalage de luxe et de richesses comme on pouvait en voir au cinéma ou dans les livres d’histoire: Le Palais du Bey ! En fait je me souviens avoir été impressionné plutôt et surtout par la beauté d’une «villa de charme», une très belle résidence de l’époque édifiée et agencée avec goût et raffinement, mais sans plus.

De l’extérieur, la bâtisse avait de l’allure, sans être majestueuse. Sa porte d’entrée en bois était plutôt banale, mais coiffée d’une belle jalousie ottomane dans un bleu qui tranchait avec le blanc des murs et qu’on définira plus tard comme le bleu de Sidi Bou Saïd. Au-dessus de la jalousie, en relief de plâtre, les armoiries de Mohamed Lamine Pacha Bey.

La porte donnait sur une cour extérieure qui faisait office de parking avec au centre, comme unique ornement, une fontaine andalouse, aujourd’hui déplacée à l’intérieur du bâtiment dans le patio central. Le hall d’entrée, comme toutes les pièces, est revêtu de grandes dalles de marbre blanc. On accède au Palais par une Skifa spacieuse.

Les chambres sont distribuées autour d’un patio central selon le modèle des maisons arabes traditionnelles: A droite, la Salle du Trône, dotée de deux offices, à gauche une chambre à «triple salon» traditionnel, recouvert de faïences et de sculpture «nakch hdida». En face la chambre à coucher du Bey. A l’étage, le bureau du Bey avec la fameuse Gannaria qui lui offrait une vue superbe sur le golfe de Tunis. Les murs intérieurs étaient tous revêtus de faïences jusqu’au plafond, eux-mêmes décorés dans un style italien. L’ensemble est pittoresque, on ne peut plus.

La Salle du Trône, ou Beit El Hokm, était la «pièce maîtresse» de l’édifice : agréable, spacieuse, faïence murale jusqu’au plafond lui-même finement décoré dans un style vénitien, énormes miroirs aux cadres argentés, elle donnait sur la mer avec une belle terrasse. On pouvait dire qu’il y avait de la majesté.
J’étais curieux de pouvoir visiter la chambre à coucher du Bey. Elle était de dimensions communes et rien n’y était a proprement parler King Size ; le lit était assez haut, en tubes laiton, les murs, comme ceux de tout le Palais, étaient recouverts de faïences de type espagnol. Tout autour, sous le plafond décoré avec un goût certain, les noms du Seigneur (Asma Allah Al Hosna) sur plâtre doré.

Deux fenêtres en fer forgé montraient des murs de près d’un mètre d’épaisseur Dans un passage qui conduit à la salle de bain, une porte de sortie sécrète menait vers la cour extérieure ou la bibliothèque que nous n’avons pas pu visiter.

Lamine Bey était collectionneur d’horloges murales. Dans le patio, comme dans toutes les chambres, et où vous regardiez, vous aviez toujours l’heure exacte. Un atelier d’horlogerie où, sur un établi, étaient alignées une douzaine d’horloges de modèles et marques différents, donnait une dimension humaine à ces lieux. C’était là que Lamine Bey passait une partie de son temps libre pour exercer son hobby.

A la recherche des trésors

Quant aux villas, certaines étaient plus modernes, plus grandes ou mieux meublées que d’autres. Je me souviens particulièrement de la Villa Maghrebia conçue et meublée avec beaucoup de goût et d’élégance dans un style marocain pur. Sur le bord de l’une des baignoires, une chemise de nuit montrait que les occupants ont dû quitter les lieux sans avoir eu le temps de tout ranger.

La maison de Chadli Bey, aujourd’hui siège de la municipalité de Carthage, était celle qui se voulait la plus moderne. Tout comme la Maison Maghrebia, elle paraissait neuve et était dotée d’un bar au salon, orné d’un oud accroché au mur.

La maison des provisions de produits alimentaires, « Beit el mouna», contenait des quantités impressionnantes de tout ce que l’on pouvait imaginer .comme pâtes, couscous, kaddid, fruits secs, huile d’olive, sucre, thé, savon, etc. C’est à se demander si ce n’était pas une habitude qui datait de la Seconde Guerre mondiale.

Je me souviens avoir entendu dire qu’un antiquaire du nom d’Evangelisti installé rue de l’Eglise, devenue rue de la Grande Mosquée, avait été sollicité pour une expertise de ce qui pouvait avoir de la valeur. Selon les dires des cadres de la Direction des Domaines à l’époque, cet expert aurait expliqué qu’il avait participé à l’évaluation du patrimoine de la monarchie égyptienne lors de la Révolution de 1952 et que les palais de Farouk regorgeaient d’objets de très grande valeur. Rien de comparable n’existait dans le Palais de Carthage. Dans ce que nous avions inventorié en tout cas, il n’y avait rien qui pouvait, à proprement parler être qualifié de royal. Pas de bijoux, pas d’objets d’art qui auraient attiré l’attention.

Tout le monde savait cependant que la famille beylicale, comme toutes les familles ottomanes, avait un penchant pour tout ce qui était bijoux et pièces précieuses : émeraudes, rubis et autres. Topkapi à Istanbul en offre encore aujourd’hui un spectacle unique.

Sous l’empire Ottoman, les Beys de Tunis, comme tous les gouverneurs de provinces, se faisaient offrir des bijoux par leurs populations ou levaient des impôts pour en acheter.Cela les rendait peu populaires mais leur permettait à leur tour d’offrir des pierres précieuses à la Sublime Porte en guise d’allégeance annuelle après s’être servis au passage. Le protectorat français avait mis fin à cette pratique et si bijoux des «Bayas de Tunis» il y avait, ce ne pouvait pas être un trésor !

Les villas

Dans les villas, nous avons listé les meubles d’une grande série de salons qui se suivaient et se ressemblaient. Ils étaient presque tous dotés d’un lampadaire ou d’une lampe de bureau avec une horloge. Beaucoup de meubles vendus et revendus par les antiquaires sont réputés être des meubles beylicaux.

Les décorations et les mobiliers des villas beylicales sont ceux que l’on retrouve dans toutes les anciennes maisons bourgeoises des « Baldia de Tunis» c’est-à-dire à base de soieries, de velours, de dorure, de bois nacré, et de miroirs rectangulaires avec cadres dorés à la feuille d’or, flanqués de l’étoile et du croissant.

La conclusion est que la monarchie husseinite du 19ème et 20ème siècle du moins ne semblait pas avoir été à la tête de grosses fortunes. Le Bey, les princes et les princesses avaient, si l’on en juge par la conception et l’agencement de leurs demeures, le même mode de vie que les grandes familles qui les entouraient, l’apparat en sus.

Qui était Lamine Bey ?

L’on peut ainsi se demander si la propagande politique qui a préparé et justifié la chute de la monarchie husseinite n’a pas été plutôt sévère à l’égard de Lamine Bey, traité de «collaborateur» par opposition à Moncef Bey, le Nationaliste. Mais ceci n’est pas notre propos.

Ce que j’avais retenu de mes visites au Palais, c’est que Lamine Bey semblait avoir été un honnête homme, un bon père d’une famille nombreuse, monogame, tout comme Moncef Bey mais avec une faible personnalité. Il n’a pas pu ou su résister aux diktats du général de Haute Cloque ni mettre en jeu son trône pour s’inscrire dans le sens de l’histoire et répondre aux exigences du Mouvement de libération. Il n’était probablement pas fait pour être roi, ni même simplement homme politique. De ce point de vue, la monarchie est morte de mort naturelle.

Il eût été intéressant de pouvoir visiter aujourd’hui encore le Palais de Lamine Bey tel qu’il l’a abandonné et essayer de savoir qui était réellement cet homme d’allure si élégante et si fragile dans le civil. Mais il abrite maintenant une institution culturelle: Beit El Hikma ! Et c’est probablement à cette institution que nous devons la survie de ce palais, témoin d’une partie de notre histoire.

Le Palais beylical d’Hammam-Lif

Le hasard voudra qu’en 1974, je sois nommé à la tête de l’Office des travailleurs tunisiens à l’étranger de l’emploi et de la formation professionnels (OTTEEFP). Parmi les centres de formation gérés par cet organisme, j’avais été surpris de découvrir que l’ancien Palais beylical d’Hammam-Lif, après avoir été offert par Bourguiba à un ancien résistant, Sassi Lassoued, pour calmer ses prétentions politiques, a été affecté à la création d’un centre de formation professionnelle pour jeunes filles.

En dehors de leurs Palais de Tunis, de La Marsa, du Bardo, de La Manouba et de la Mohammedia, les beys husseinites avaient pris l’habitude de séjourner l’hiver à Hammam-Lif. En 1826, Hussein Bey décida de construire un palais à côté du caravansérail, avec une pièce destinée à son fils Mohamed qui, à son tour, agrandit le palais. Sous Naceur Bey (1906-1922), le troisième étage qui menaçait ruine disparut. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Moncef Bey et Lamine Bey y avaient séjourné. Je m’y suis rendu plusieurs fois; il était défiguré par des travaux d’aménagement : un gâchis. Aujourd’hui, il est délabré et transformé en une véritable oukela ! Grandeur et décadence! Les lions qui ornaient l’entrée ne sont plus là. En mars 2011, il a été même squatté par des familles mal ou non logées et partiellement démoli.

Pour ne jamais plus effacer notre Histoire!

Il importe à ce niveau que les Tunisiens s’interrogent sur l’origine de cette propension qu’ils ont à vouloir détruire, et effacer tout ce qui relève de leur Histoire. Pourquoi les Turcs, les Egyptiens, les Marocains par exemple conservent-ils et sont-ils si jaloux de tous les monuments, palais et autres objets relatant leur histoire et leurs cultures? En Tunisie, tout se passe comme si la première préoccupation de chaque nouveau gouvernant consiste d’abord à faire oublier son prédécesseur!

Pourquoi fallait-il que Bourguiba s’acharne autant à «effacer» les 250 ans de monarchie husseinite ? Même si le Palais d’Hammam-Lif pouvait être considéré par certains comme une laideur architecturale, n’aurait-il pas été plus judicieux de le conserver comme témoin de cette laideur, à une époque de notre histoire?

Selon quels critères a-t-on affecté une partie du mobilier du Palais beylical de Carthage aux ambassades qui venaient d’ouvrir?

Ce Palais, faut-il le rappeler, a été fondé en 1864 par le général Zarrouk; il abrita une réception en l’honneur de Jules Ferry qui devait imposer le protectorat français à la Régence de Tunis ; il fut la Résidence officielle de Lamine Bey de 1943 à 1957, et il fut le cadre d’un événement majeur : la proclamation solennelle par Pierre Mèndes-France de l’autonomie interne de la Tunisie. Ah, si la Salle du Trône pouvait témoigner !

Ne pouvait-on imaginer que le Palais beylical de Carthage puisse devenir un musée Lamine Bey ?
Pourquoi fallait-il aussi que Ben Ali s’acharne à son tour à «effacer» toute trace de Bourguiba, le fondateur de la Tunisie moderne? Que son Palais de Skanès soit affecté à de la promotion immobilière, que sa statue équestre soit reléguée devant un passage à niveau à La Goulette ?

Tout récemment enfin après la Révolution du 14 Janvier, pourquoi le bureau qui a abrité le cabinet de Habib Bourguiba, l’avocat a Bab Souika, a-t-il été vandalisé ! Et l’on est en droit de se demander quel sort sera réserve aux sept palais que Ben Ali a fait construire : les cinq palais dits «Palais de l’UMA», le Palais de Sidi Dhrif , le Palais d’Hammamet , et le Palais des Trabelsi à Yasmine Hammamet !

Tout cela pour dire que la dynastie husseinite a eu le mérite d’avoir symbolisé l’Etat tunisien même lorsque celui-ci était faible. C’est à cette dynastie que nous devons la Constitution de 1864. Elle a été aussi génératrice d’un style architectural, d’un mode de vie marqué par un raffinement incontestable et dont le pays porte encore à ce jour les empreintes. Les Beys n’étaient eux-mêmes ni despotes ni voleurs Cette dynastie mériterait, pour ces raisons et pour d’autres, ce titre, que le Palais beylical de Carthage lui soit restitué et qu’il nous aide à nous souvenir de notre Histoire telle qu’elle fut, et telle qu’elle est, sans exclusive ni sélection préalable.

Noureddine Ketari
Ancien Ministre
 

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19 Commentaires
Les Commentaires
mohamed Abdelkefi - 23-07-2011 12:08

Je ne trouve vraiment pas de mots pour remercier Mr.Ketari qui, avec beaucoup d'objectivité et autant d'impartialité a sù révéler et attirer l'attention sur un thème aussi pénible et plein de ¨vergogne¨qui ne cesse de souiller notre marche vers un avenir que nous désirons ètre plus juste et plus raisonable, sans passion ni haine. Notre passé, comme le dit bien Mr. Ketari est une partie de nous mêmes avec tout son positif et négatif. Une nation ou un pays sans histoire n'a pas de place dans le concert des nations. Quant au palais d'Hammam-Lif, sans ètre palais au sens propre du mot, - je l'ai connu dans ses meilleurs jours HISTORIQUES et c'est vraiment honteux de le laisser dans son état actuel. C'est un registre de toute l'activité politique et patriotique du dernier quart d'heure de notre lutte nationale couronnée par l'indépendance. Dans un autre pays et chez un autre peuple, fier de son passé, cette demeure serait au moins un musée. Mais comme le dit bien Mr. Ketari, le dernier venu ne fait qu'effacer ce qui l'a précédé parcequ'il veut que L'HISTOIRE COMMENCE AVEC LUI. Pourrons nous espérer un remède à ce mal après ce réveil plein d'espoir? In challah.

mohamed bouattour - 23-07-2011 12:22

C'est un article qui mérite d'être adopté comme un véritable manifeste culturel

hatem - 23-07-2011 12:53

Le départ de Lamine Bey en 1957 et la gestion des fins de règne

Jean-Michel CROS - 23-07-2011 18:34

Très intéressant article, qui a non seulement le mérite d'un rappel historique mais comporte en plus des propositions qiu mériteraient d'être retenues. Merci Monsiuer pour cette belle page

Essia Ben Abdallah - 24-07-2011 18:42

vous lire Monsieur c'est avec un grand plaisir car enfin vous quelqu'un qui a écrit avec toute franchise sur Lamine bey mais je vais vous donner Monsieur une information et il faut que ce là se sache ,quand on est sorti de Carthage il y avait deux femmes qui volait les bijoux et des biens personnel et ça ,ça reste dans l'esprit des enfants donc les dictateur et les voleurs excitaient depuis 1957 et je vous remerci car ce là mets rester sur leur coeur depuis 1957 jusqu'au jour d'aujourd'hui . veuillez agréer Monsieur ,Mes Salutations Distinguées .

Mohamed - 25-07-2011 18:35

La France a appauvri les beys, et à la fin de leur règne ils n'avaient pas grand chose et certainement pas un trésor. C'est bien ce qu'a révélé Noureddine Ktari. Alors ces insinuations de bijoux volés, -comme s'il était difficile de planquer le peu qu'il y a quelque part-, et ces femmes qui rentrent piquer alors que les autres sortent, manquent beaucoup de crédibilité. Ce qui n'empêche pas que le personnel ait pu s'approprier quelque chose là ou là.

Ennouri BENYOUSSEF - 25-07-2011 21:30

BRAVO pour ce plaidoyer brillant ! Des millions de touristes etrangers sont passés et passent encore devant le palais beylical de Carthage , squatté sur sa façade Nord Est par des personnes des plus connues qui ne se souciaient nullement de la propreté des lieux ! Ce palais doit etre restauré en Musée beylical qui sera ouvert à tous les visiteurs etrangers et nationaux . Il ne faut jamais insulter le passé , ni l'Histoire de son pays .

chater khalifa - 26-07-2011 08:24

La Constitution tunisienne date de 1861 et non de 1864, date de l'insurrection, prétexte utilisé par le bey pour suspendre la constitution?

olfa mahmoud - 27-07-2011 23:10

merci beaucoup pour ces revelations et sachant qu'entant que professeur d'histoire je suis tt a faiy d'acccord avec vouv car ce sont des lieux de memoire auquel on revient pour construire et reconstruire notre identité

Slim Bessibes - 28-07-2011 20:53

A la recherche des trésors....: Il existe bel et bien un trésor des beys comportant plusieurs bijoux d'époque d'une valeur inestimable ( d'après l'expertise d'un maître joaillier juive en Tunisie) ayant appartenu aux familles des beys de Tunis et/ou offert par des monarques saoudiens à l'époque tels une épée en or sertie de pierres précieuses et d'autres pièces Ce trésor se trouve à la Trésorerie Générale de Tunisie et devrait normalement se trouver dans un musée ou dans le palais beylicale transformer en musée afin que chaque tunisien puisse voire ce patrimoine. A bon entendeur salut.

Bouiche T. - 09-08-2011 00:55

Un délicieux morceau d'histoire offert lors d'une soirée ramadanesque devenue par ces temps monotone. Merci bien, Monsieur Ketari.

Monia - 12-08-2011 01:37

Merci pour cet article enrichissant qui relate de notre histoire .Un peuple sans passé ,sans histoire est un peuple sans culture et sans racines.Il faut preserver les monuments historiques temoins de tout le passé,et ,notre pensee,notre vie et notre terre n en seront que plus riches.Mais ces temoins de l histoire doivent nous inspirer une certaine fierte en rapport avec les personnages ..Si cela ne nous inspire que mepris eu egard aux biens acquis par malhonnetete,je pense que peu de personnes se derangerait pour les visiter,et,dans ce cas ,autant les transformer en batisses utilitaires.Je fais ici allusion au president dechu,enfui comme un vulgaire voleur,qu il est. Pour ce qui est des batisses historiques qui tombent en ruines, il faut bien sur,les restaurer,en restituant leur cachet d antan. Il faut replacer les statues de notre cher ancien president Habib Bourguiba dans des emplacements dignes eu rapport a tout ce qu il a fait pour son pays et son peuple,et en son honneur .Des personnes ayant voué toute leur vie pour leur pays exclusivement,il y en a peu.

amilcar - 14-08-2011 22:34

je n 'ai pas la meme nostalgie que vous avez des beys ils ont ruiné le pays leur famille etaient des oisifs qui vivaient de la sueur de leur peuple c' etaient des descendants d 'occupants ottomans d 'origine chypriote et leurs mamelouks a l 'epoque on parlait de sourdi et pas de milliards et l immense majorité du peuple vivaient en haillons et affammé quand a leur maniere raffiné c'esr grace a leur nounous éducateurs de toute nationalité et à leur armada de domestiques .ils ont signé des 2 mains le traité du bardo pour garder leurs priviléges lquand les tribus se sont reunis et ont attaqué la puissance coloniale sous la direction de ali ben khelifa.

louaty - 03-09-2011 10:36

je suis un petit fils de inpetrere du BEYES de tunis, un homme sincere et droit, et mon pere etait officier dans des spahis, ourdjak, l histoire de certaire histoire pas là, merci

raouf de rades - 07-10-2011 16:29

cet article que j ai lu et relu est tres riche qui parle de la monarchie beylicale.il faut que ce nouveau gouvernorat tienne compte de cet invraisemblable histoir.pouquoui ne pas sauvgarder le palais du bey à hammam lif qui devient une ruine hbitée par des clochards,ça fait mal au coeur,on doit y penser. Merci mr KTARI pour te ce que tu as ècrit .

olfa ben abdallah - 19-11-2011 12:01

c'est toujour un plaisir de lire ce type d'article, merci de le publier, contre l'oubli.

Talha HUSSEINI - 27-08-2012 14:03

Tout d'abord merci à Monsieur Noureddine Ktari, auteur de cet article. Je suis le petit fils de Sidi Lamine Bey, fils de son cadet Slaheddine, Allah Yarhamhom. Nous avons vécu des moments trés difficiles à notre départ du Palais, un 25 juillet 1957. Bourguiba qui ne nous avait laissé que la vie, et aucune ressource de vie, nous a littéralement jetés dans la rue, sans un "kopek" pour vivre, en détruisant comme vous le dites si bien 250 ans d'histoire. Pire, nous avons été spolié de tous nos biens, terres, maisons et bijoux lesquels ont attéris chez l'entourage de la famille de feu Bourguiba,Wassila entre autre. Dans la vie, chacun reçoit ce qu'il mérite, Bourguiba compris. Dieu est grand, et nous sommes si petits.

Selima, citoyenne tunisienne. - 30-01-2016 21:56

Si Noureddine Ktari boujour, Je suis ravie de vous voir vous interroger sur l'histoire de notre pays et sur la destruction du patrimoine husseinite. Cette démarche semble être un premier pas vers un réel travail sur soi en vue d'une paix interieure. Mais en vous lisant, j'ai également des interrogations : Je m'interroge d'abord sur la responsabilité des gouvernements de la république et de l'état quant à la préservation de notre histoire et de notre patrimoine national. Je m'interroge ensuite sur ce qui vous a amené à conclure après une simple visite au palais de Lamine Bey que ce dernier n'a pas pu résister à Hautecloque, qu'il navait pas répondu aux exigences du mouvement national et qu'il n'était pas digne d'être roi. Je m'interroge enfin pourquoi l'homme politique que vous êtes n'est pas conscient que cette destruction est éminemment politique et qu'elle visait simplement un epistemicide de notre histoire et de nos racines. J'espère que mes interrogations vous pousseront à une autre lecture des événements et enrichiront votre propre introspection. Citoyennement votre,

Borhéne E. Lakhoua - 31-01-2016 23:15

Il ne faut pas oublier de mettre se récit sur le conte du "Le Bourguibisme ne meurt pas" ha, ha, ha. Bourguiba n'a pas fait que du bien à ce pays . . .

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