News - 17.07.2011

Afek Tounès empêché de tenir sa réunion à Sidi Bouzid

Un coup c'est oui, un autre, c'est non! Enhardi par son succès vendredi à Jelma, à quelques dizaines de kilomètres du chef lieu du gouvernorat, le parti Afek Tounes n’a pu tenir dimanche matin son meeting à Sidi Bouzid. La salle a été prise d’assaut par des contestataires et les organisateurs ont préféré alors se retirer, afin d’éviter tout affrontement. 

 «Pourtant, tout semblait aller bien jusqu’à la dernière minute, rapporte à leaders un dirigeant du parti : les contacts pris avec différentes parties agissantes étaient rassurants. Deux jours auparavant, à Jelma, les dirigeants du mouvement, Hammouda Louzir, Jelma, Yassine Brahim, Emna Menif et Lotfi Saibi avaient pu s’adresser à leurs partisans réunis en plein air sur la place publique et engager avec eux un dialogue qualifié de « très enrichissant ». 
 
Pourquoi Sidi Bouzid se cabre face à Afek et qui est derrière cette attitude ? Rien n’est clair pour le moment. «Certains dirigeants d’Afek venus de Tunis, dont une femme médecin, n’y sont pas allés pour la première fois. Depuis janvier dernier, ils se sont déplacés dans la région et exprimé leur solidarité agissante avec la population», souligne, l’un d’eux. 
 
Et d’ajouter : «je ressens une profonde amertume après cette obstruction qui aurait pu se transformer en scène de violence, n'était-ce la sagesse d’Afek. Ce qui m’inquiète le plus,  c’est cette confiscation du dialogue et cette main mise sur la démocratie, par une minorité qui n’hésite pas à recourir à la violence pour imposer sa dominance. »
 
A La Marsa
 
Samedi après midi à La Marsa, Afek a pu communier avec des jeunes dans un débat ouvert animé par Yassine Brahim. Affirmant son attachement à la tenue réussie des élections le 23 octobre, le parti a estimé qu’un délai de 6 mois serait convenable pour l’élaboration de la nouvelle constitution. Profitant de ce débat, les participants ont évoqué plusieurs questions relative à l’enseignement, l’emploi,  le développement économique et les libertés.