News - 27.05.2011

Elections : BCE, partis politiques et Haute Instance Ben Achour, un large consensus pour le 16 octobre

Gouvernement, Haute Instance Ben Achour, partis politiques : tout le monde s’est rendu finalement aux arguments de Kamel Jendoubi". A Deauville où il prend part au Sommet du G8, le Premier ministre a fini par accepter la date du 16 octobre si la Haute Instance pour les élections « pense que c’est nécessaire ». Devant la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique, Kamel Jendoubi a expliqué que « la décision de reporter la date de l'élection de l'assemblée nationale constituante du 24 juillet au 16 octobre 2011, est fondée sur des considérations objectives et légales ayant trait essentiellement au fait que les conditions et les besoins financiers, techniques, humains et logistiques ne sont pas réunies, afin de permettre l'organisation d'élections transparentes, crédibles et pluralistes, conformément aux standards internationaux ». Non seulement la plupart des membres de la Haute instance en sont convaincus, mais ils ont même appelé leurs collègues « attachées à la date initiale des élections »  à faire « prévaloir la raison et la réflexion en étudiant les raisons objectives présentées par l'instance supérieure indépendante pour les élections et qui démontrent le volume des défis et des pressions auquel elle fait face ».

« la réussite de la transition démocratique, ont-ils déclaré à l'unisson, exige de faire prévaloir l'intérêt du pays, faire preuve d'esprit de responsabilité et d'abnégation, accepter le principe du dialogue et privilégier la concorde nationale afin que les tensions et le manque de confiance ne soient pas les signes de la prochaine étape ».

Un bel exemple de démocratie consensuelle. Finalement, toutes ces instances « temporaires »  mises en place dans l’urgence au lendemain de la révolution et si décriées  ne sont pas si mal que ça.  

Est-ce dû à la force de conviction de Jendoubi, à l’entregent du Premier ministre , à la sagesse des membres de la Haute Instance Ben Achour ? Peut-être à tout cela à la fois, mais aussi au tempérament tunisien, tout en nuances : ça vocifère, ça claque les portes, ça frôle le gouffre, mais sans jamais y tomber, car on sait toujours jusqu’où il ne faut pas aller trop loin.