News - 23.02.2011

Yadh Ben Achour : notre tâche prioritaire, assainir le code électoral et proposer un projet de constitution pour remplacer celle de 1959

 Organisation d'élections, à partir du 15 mars 2011 et appel du président par intérim à la création d'une assemblée constituante pour une nouvelle élaboration de la constitution ? élection, en même temps, d'un président de la République et d'une assemblée constituante ?  élection d'une assemblée constituante au cours du mois prochain, soit au terme de l'exercice du gouvernement provisoire ? ou encore accord autour d'un projet de constitution, avec participation de différentes parties, et qui sera présenté ultérieurement à un référendum populaire ?Autant d'hypothèses qui ont été avancées par la Commission pour la réforme politique et la  transition démocratique. Dans une conférence de presse, M. Yadh Ben Achour président de cette commission a souligné que cette structure n'était pas isolée de l'opinion publique et des représentants de la société civile et  n'avait pas de position préétablie concernant l'avenir politique du pays.

Il a ajouté que les tâches prioritaires de la commission consistent, notamment, en l'assainissement du système électoral tunisien, à partir du Code électoral et d'autres codes concernés, afin qu'il soit possible pour le peuple tunisien d'exercer son droit à élire ses représentants conformément à un nouveau système électoral. Il a cité
 également, parmi ces priorités, l'amendement des lois relatives aux libertés fondamentales et la proposition d'un projet de constitution tunisienne pour remplacer celle de 1959 qui est devenue désuète en raison des transgressions répétées qu'elle a subies.
M. Yadh Ben Achour a démenti avoir pensé se retirer de cette commission qui, a-t-il dit, "a été créée pour aider le peuple à éclaircir ses choix à propos de diverses questions politiques et juridiques, et qui oeuvre à réaliser ses objectifs conformément à une méthodologie de concertation fondée sur l'écoute, la négociation et la participation des différentes parties, entre partis, associations, experts et personnalités indépendantes".

Il a démenti les rumeurs qui ont circulé sur sa démission ainsi que celles prétendant que la commission a été créée au temps du président déchu et quelle envisage d'abroger l'article premier de la constitution ou qu'elle est habilitée à discuter des rapports entre l'Etat et la religion, précisant des prérogatives d'une assemblée constituante dont les membres devront être  élus au suffrage universel au contraire de cette commission qui est purement consultative et non élue.